Cauchemar mais Insomnie

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Et si Sanzu n'était pas mort ? Et si les Haitani n'étaient que en balade sans se soucier du meurtre ? Nos troupes diminuaient de plus en plus et ces questions me hantaient. Les insomnies se faisaient nombreuses et l'angoisse d'être la prochaine cible persistait. Je me réfugiais dans la chambre de l'ex-second. Ça me rassurait mais les illusions devinrent hallucinations. La nuit,  je n'étais plus cette Chii confiante mais frêle. Comme souvent, il y avait des cibles attendant d'être exécutées alors je les rejoinis pour me vider la tête. Le silence des couloirs rythmés de mes pas léger. Seul la clochette de mon collier ne suivait pas le courant de ces bruits. Le cri du silence m'insupportait. Ce cri me perçait les oreilles et faisait battre mon coeur hystérique. J'entendais quelqu'un se débattre derrière un mur. S'il savait ce qu'il l'attendait ! J'ouvris la porte en la regardant droit dans des yeux. Le contraste des faibles lumières de la lune derrière mon dos qui, pour lui, semblait aveuglantes en comparaison avec le noir des lieux d'où il était confiné, lui brûla la rétine. Il ne pouvait qu'appercevoir ma silhouette. Je restais debout, mon épaule adossée au cadre de la porte en le contemplant se débattre d'un air apeuré.

Homme : Mhhh !!! Mh ! Mhhhhmhhh !!!

Je réfléchissais à comment je pourrais le découper, le cisailler, le faire souffrir, le faire pleurer en écho à mon âme.
Je m'approchais de lui lentement, il s'agitait plus encore dans l'espoir désespéré de se libérer. C'était une fatalité. Il ne pourrait pas y échapper.

Homme : Mmh !!!

Il pleurait déjà. Il pleurait à flot, je ne savais pas pourquoi il était là mais je m'en fichais, je voulais juste le faire souffrir pour m'apaiser. Il était trop faible pour qu'il soit issu d'un gang, m'étais-je dit. Je pris un ciseau froid qui se trouvait sur une plaque en métal pour couper son bâillon qui m'empêchait d'apprécier ses paroles pathétiques.

Homme : C'est bon ! Je vais parler ! J'en peux plus ! Je vais tout vous dire !

Je préparais un cutter pour l'entailler, j'approchais ma lame sur sa peau jusqu'à ce qu'il esquive, d'un geste d'épaule, mon arme. Je grinçais des dents de manière irrité.

Homme : Monsieur Haitani n'est pas mort !!

Je m'arrêtais sec. Qu'à t-il dit ?

Homme : Monsieur Haitani est posé avec son frère dans une de nos caves !

Je rangeais ma lame dans ma poche avant de m'accroupir pour m'assoir au sol. "Nos" ? Je l'ai donc juger à tord.

- Mais encore ?

Ma voix calme et froide brisait le thème gothique de ma venue qui semblait le rassurer malgré mon désir de turie. Ses yeux purent s'habituer à ce changement de luminosité soudaine. Je le remarquais à son visage outré qu'il arquait lorsqu'il vit mon visage distinctement.

Homme : Qui... Qui êtes vous ? Vous n'êtes aucun des hommes que j'ai vu jusqu'à présent !

- Ferme la et dis moi ce que je veux savoir ou tu restes dans ce trou à rats à satisfaire mes désirs noirs.

Il tremblait d'effroi mais aussi, peut-être, de soulagement de pouvoir s'en sortir vivant d'ici.

Homme : J'aurais des problème avec personne si je réponds huh ? Vous me le promettez ?

- Oui.

Il m'indiquait les lieux, il me disait ce qui leur avait été fait, pourquoi ils étaient là bas et tout le plan de leur clan. Leur attaque était une vengeance à la honte que je leur avait causé deux fois. Je haussais un sourcil ne comprenant pas bien à quel moment j'avais pu leur faire ça.

Le Démon de la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant