Hors du Confort

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Ran : Voilà ce que tu dois faire en plus, ma jolie.

Il me tendit une liste de plusieurs devoirs. Je les survolais du regard jusqu'à en fixer une en particulier.

- Comment ça "gérer les brigades" ? Je n'étais pas censée rester tranquillement hors de la vue de tous ?

Ran : Kakucho t'a confié le boulot qu'on t'épargne habituellement ! Ne l'oublies pas.

Je reposais mon regard sur la liste en grinçant des dents.

- Ran, tu m'expliques le "jouer les boucs-émissaires" ?

Ran : Haha ! Si tu crois que tout le monde est calme tout le temps ! Surtout le Boss !

- Je dois "traîter Mikey avec les médicaments indiqués". Comment vous pouvez être certain que c'est les bons ?

Ran : Je te rappelle que c'est facile de corrompre quand on est influents et bien thunés ! Un médecin nous a prescrit ça. Le soucis c'est que c'était l'époque où on n'était pas les plus forts donc c'est un corrompu d'un allié.

Je fronçais les sourcils en examinant le contenu. Mes doigts crispés abîmèrent le papier.

Ran : Un problème ?

- ... Un médecin mais pas de psychiatre à ce que je vois.

Ran : On a fait ça sur son dos, il allait jamais se laisser faire ! Perso, je m'en fous pas mal tant qu'il clamse pas. C'est Sanzu et Takeomi qui ont insistés.

- Lithium... lithium... Ah ! Si, je sais !

Ran : De quoi ? Si je me rappelle bien tu étais desco alors qu'est ce que tu essayes de jouer ? Les scientifiques ?

- Si tu savais combien de médocs je prenais, combien de trucs je teste et lis tu ne dirais pas ça, mon grand !

Ran lâcha un rictus avant d'attendre la suite de mon explication.

- Ça ne sert pas pour la bipolarité ça ? Il n'est pas bipolaire ! Ce qui fait qu'il n'a que les effets secondaires sans les bienfaits. À la limite les antidépresseurs auront plus d'effet...

Ran : Bah bonne chance pour t'en procurer. J'ai la flemme de bouger mon fiak. À toi de faire ton taf, la "suppléante" !

- Misère. On me largue toujours le sal boulot.

À sa tête, je pouvais deviner que j'avais totalement tord. Il avait haussé ses sourcils pour accentuer son exclamation.
Mikey était venu vers nous.

Mikey : Chii, tu dois t'occuper d'un gosse.

- Oh ok ! Je le butte comment ?

Mikey : Non, pas le buter. Le garder.

- Quoi ? Mais pourquoi faire !?

Mon visage affichait du dégoût en imaginant l'enfant.

Mikey : C'est la nièce d'un milliardaire qui récolte sa thune à notre insu. Un membre de la division de Kokonoi a envoyé un message au mec pour lui faire du chantage et l'endetter. Le marché est basique mais pratique. Il nous file un montant élevé tous les jours en doublant la somme en échange de l'enfant.

- Un gosse...

Ran : T'as l'air traumatisé !

- Ta. Gueule.

Le chef se retournait en laissant un dernier message avant qu'il ne quitte la pièce.

Mikey : Rejoins-moi dans mon bureau.

Le Démon de la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant