PARTIE 5 : Renaissance

996 141 0
                                        

NDEYE MAGUETTE NDIAYE (MAGUI) 🎤

Aujourd'hui, je me suis réveillée vers 5 heures du matin et après m'être lavée, je suis restée à prier et à implorer le pardon et la miséricorde de Dieu.

Vers 8h, je suis sortie de ma chambre en remarquant que Astou a déjà nettoyé toute la maison.

Je décide donc d'entrer dans la cuisine pour la saluer et là je l'ai trouvé en train de préparer le petit déjeuner.

__ Je vais t'aider, dis-je en prenant l'assiette de croissants mais elle interrompt mon geste.

__ Non Tata, ne vous inquiètez pas je vais tout préparer. Allez simplement vous reposer, j'arrive tout de suite vous servir, réplique t'elle en reprenant l'assiette de mes mains.

Je me mets alors à rire un bon moment avant de daigner lui répondre.

__ Tout d'abord, Astou je ne suis pas ta tata et je ne pourrai jamais être ta tata car on doit sûrement avoir le même âge. J'ai 25 ans ma belle alors appelle-moi "Ma-gui" comme tout le monde. Ensuite, je ne suis pas une princesse car chez-moi j'aide la bonne à préparer petit déjeuner, déjeuner et dîner alors acceptes mon aide. Enfin, puisqu'on est deux dans cette maison, pour rendre notre cohabitation plus simple, je vais te poser une question : Astou veux-tu être mon amie ? finis je de réciter mes doléances en lui tendant la main droite.

Elle sourit avant de serrer ma main. En fait, elle est très jolie quand elle sourit avec sa noirceur d'ébène.

Sûrement, elle a dû accepter ce genre de travail parce qu'elle est un soutien de famille. Parfois dans la vie, certaines situations nous obligent à accepter tout ce qui nous tombe sur la main.

Par la suite, on a pris le petit déjeuner ensemble et je l'ai rejoint dans la cuisine pour l'aider à préparer le déjeuner.

Et là, elle m'a parlé un peu de sa vie qui n'est pas du tout facile. Le courant est vite passé entre nous et on est devenue amies.

Je me sens un peu en paix dans cet endroit mais quand je repense à mon passé avec Lamine, sa mort, ma grossesse, la réaction de mes parents, la mort de tata Mariétou et tout ce qui s'en suit, j'ai le cœur serré.

C'est hallucinant comme ma vie a basculé en une fraction de seconde.

Je reste à discuter et à boire du thé avec Astou quand mon téléphone se mit soudainement à sonner. Et je vois clairement le numéro de mon frère Mass afficher sur l'écran du coup je décroche.

__ Allô Mass.

__ Magui, où es-tu sœurette ? Je me fait trop de soucis car je t'ai appelé hier sans succès. Comment tu vas et où es-tu actuellement ?

__ Du calme Mass, je vais bien Alkhamdulilah (Dieu merci), je me porte merveilleusement bien.

__ Mais où es-tu exactement ?

__ Je suis désolée mais je ne pourrai rien te dire Mass, comprends moi.

__ Mais dis-moi, je veux t'aider sœurette.

__ Je sais que tu as de bonnes intentions Mass mais acceptes ma décision s'il-te-plaît. Je veux couper tout lien avec les problèmes pendant un bon moment pour me reposer et me concentrer sur ma grossesse. N'insistes pas Mass, pries simplement pour moi "yalla bakhna" (Dieu est miséricorde.).

__ D'accord pas de soucis mais s'il-te-plaît prends soin de toi et n'oublies jamais que je suis là si t'as besoin de quelque chose.

__ C'est noté mon frère, ciao, finis je de dire en raccrochant.

Une promesse perdue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant