Une promesse perdue

PARTIE 27 : Malgré tout...

NDEYE MAGUETTE NDIAYE 🎤

J'ai appelé Diamil pour lui dire que je n'irai pas au rendez-vous car j'ai suivi l'ambulance qui a amené Léna.

J'espère qu'il n'arrivera rien de grave à Léna. J'ai trop peur. À ce que j'ai vu, elle a perdu beaucoup de sang.

__ <<Ay Mane li loumou done si keurou adina, yalna yalla saafara leep.>> :
OH POURQUOI TOUS CES MALHEURS, JE PRIE À CE QUE DIEU APPAISE TOUTE CETTE ENGOUEMENT, déclare ma mère en joignant ses deux mains pour sûrement implorer la miséricorde d'Allah.

Mon père, ma mère et moi sommes dans un taxi derrière l'ambulance direction l'hôpital.

PLUS TARD DANS LA SOIRÉE....

__ <<Boul wakh lolou Yaw tamitt. insha'Allah dingua tané ak diameu Léna.>> :
NE DIS PAS ÇA TOI AUSSI. INSHA'ALLAH TU VAS BIENTÔT TE RÉTABLIR LÉNA, dis-je à Léna qui est en train de pleurer et de parler de trucs liés à la mort sur son lit d'hôpital.

D'après les docteurs, Léna était enceinte et elle a eu cette malaise parce qu'elle elle a essayé d'avorter.

Elle a subi un lavage d'estomac mais malgré cela, elle est toujours faible car la substance qu'elle a consommé est trop forte.

__ Magui, je veux que tu m'écoute car j'ai quelque chose à te dire, ajoute-t-elle avec une voix frêle et faible.

__ Léna toi aussi, ne parles pas beaucoup. Gardes tes forces pour après.

Mon père et ma mère sont derrière moi et me soutiennent à 100%.

__ Magui, Pardonnes-moi. Magui Pardonnes-moi. J'ai été vraiment un monstre à saccageant ta vie comme je l'ai fait mais en ce moment je regrette. Tu m'a toujours soutenue, aimée et considérée comme ta sœur jumelle et moi j'ai passé mon temps à te pourrir la vie alors je t'en supplie pardonnes moi, déclare Léna en pleurant.

Devant sa déclaration, je n'ai pu m'empêcher de verser des larmes car au fond, Léna a longtemps occupé une place importante dans ma vie.

__ Léna, ma jumelle, ma confidente, ma conseillère et ma meilleure amie, je ne pourrai jamais t'en vouloir car tu as toujours été là pour moi. Même si tu as fini par causer tous mes malheurs, on a quand même partagé une bonne partie de notre vie ensemble. Léna on a cheminé longtemps ensemble face aux épreuves de la vie. Tu m'as défendue maintes fois à l'école, tu m'as rassuré plusieurs fois devant un obstacle. Tu m'as soutenue tellement de fois que je te pardonne aujourd'hui. Saches que je te pardonne pour tout, tu es comme une sœur pour moi alors oublions ce désagrément et essayons d'avancer dans la vie. J'espère seulement que tu t'en remettra bientôt.

Elle sourit et me tend les bras, on s'embrasse longuement.

__ Tu es la plus belle personne que je n'ai jamais rencontré ma cousine. J'ai toujours voulu être comme toi et te ressembler mais je ne suis pas parvenue raison pour laquelle j'ai été jalouse. Mais au plus profond de moi, Dieu sait que je t'admire beaucoup Magui car tu as un bon cœur, continue Léna en enlaçant mes mains.

Ma mère et mon père se sont joints à nous et on a beaucoup discuté. On a tous fait la paix.

Mes parents sont rentrés par la suite et moi j'ai décidé de passer la nuit pour veiller sur Léna.

Soudainement alors que je suis couchée sur le petit sofa en train de rêvasser, Diamil entre doucement dans la chambre et me lance un petit sourire.

Je suis sortie et on est resté dans le couloir à discuter.

__ Comment tu te sens en ce moment, me demande-t-il en tenant mes mains.

__ Juste anxieuse et soulagée à la fois. Anxieuse car je m'inquiète un peu pour la santé fragile de ma cousine mais aussi soulagée parce qu'on a pu faire la paix.