Chapitre 8

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PDV Oscar, six mois en arrière, Paris

Je me sers un verre de whisky pendant qu'Edouard m'explique son plan pour la suite des événements. Un petit con qui essaye de prendre le dessus sur mon empire a voulu s'emparer de mon entrepôt dans le sud de Paris. J'ai ordonné à mes hommes de ne pas se battre plus longtemps et de revenir à la base. La marchandise qui s'y trouvait n'est pas de la plus haute importance. Je préfère m'en occuper par moi-même et lui faire croire qu'il a gagné.

Alors que c'est tout le contraire.

-Et donc normalement, si tout le monde suit le plan à la lettre, il devrait être mort ce soir et arrêter de nous faire chier conclut Edouard

-Hum... marmonnais-je en fixant son collier

-Oscar, rassures-moi, est-ce que t'as écouté ce que je viens de dire au moins?

-Ouais, c'est un très bon plan, bravo Ed

Je me lève de mon siège, mon verre à la main et me dirige vers le balcon. Je termine vite mon verre et m'allume une cigarette. Mon meilleur pote me rejoint et glisse contre le mur pour s'asseoir à côté de moi.

-Tu penses à elle dit-il en allumant à son tour une cigarette

Ce n'est même pas une question. De toute façon, je ne peux pas dire le contraire. Lui comme moi savons que ce serait un mensonge.

-T'as encore la possibilité de revenir vers elle tu sais?

-Impossible, Ed rétorquais-je automatiquement Je dois respecter ce qu'elle a demandé, je peux pas être égoiste

-Et si elle ne voulait plus être loin de toi? Tu ne le sauras jamais si tu ne tente pas

-N'importe quoi. Arrêtes de me dire tout ça putain

J'en ai marre de l'entendre me parler d'elle.

J'en ai marre qu'il me donne de l'espoir à chaque fois alors que je sais très bien que c'est mort.

-Alors dans ce cas, arrêtes de dépenser des milliers en faisant des allers-retours pour aller la voir si tu ne veux même pas recoller les morceaux

-Je fais ce que je veux de mon argent

-Tu fais ce que tu veux de ton argent quand ça ne te détruis pas! renchérit-il Putain, Oscar, tu te vois pas! T'es un fantôme depuis qu'elle est partie. Tu fais que boire, tu te morfonds en te droguant et je ne veux même pas savoir ce que tu fais quand tu sors dans des clubs sur Paris chaque soir

-J'ai pas de compte à te rendre, t'es pas mon père déclarais-je froidement

-Certes mais en tant que meilleur ami, je te dis qu'il faut que tu te reprennes en main. Et en tant que bras droit je te le dis aussi. Fais gaffe, Oscar. Un boss faible est un gang faible. Pas étonnant que des petits morveux tentent de prendre le dessus en voyant que tu n'es plus aussi actif qu'avant

-Vas t-en

-Tu souffres et c'est normal continue t-il en ignorant ma demande Tu l'as perdu alors que tu commençais à avoir des sentiments pour elle

-Je ne l'ai pas perdu. Elle m'a laissé tomber m'agaçais-je devant son insistance

-Donc j'ai compris où est le problème... Tu lui en veux!

-Mais putain, tu vas me laisser tranquille avec elle au bout d'un moment? C'est du passé désormais alors arrêtes de m'en parler

Il rigole en se levant.

Decrescendo (Histoire en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant