Decrescendo (Histoire en cours)

Chapitre 20

Ange, alentours de Bologne

Planquée derrière mon buisson, j'attends patiemment qu'Oscar me donne le signal pour me lancer. Je suis censée attaquer une voiture arrivant du sud qui devrait prêter main forte à Dario et au reste de sa bande. 

Apparemment, ma mission est capitale pour qu'ils puissent atteindre en toute sécurité la maison louée par les autres. Je les soupçonne surtout de m'avoir foutu là, d'avoir inventé une histoire de voiture et que rien ne se passera. 

Ca fait déjà un bon bout de temps que je suis assise dans l'herbe, seule. J'espère que leur plan fonctionnera parce que je n'ai pas envie de repasser une autre journée derrière ce buisson. 

-Ange? entendis je dans mon oreille

-Oscar, enfin bordel!

-La mission est finie, on passe te chercher en voiture

-Pardon?

-Ils se sont enfuis avant qu'on puisse les atteindre m'explique t-il, tendu Ne bouges pas de là où tu es, on arrive bientôt

-Vous êtes des énormes cons m'exclamais je en me levant Il n'y a jamais eu de voiture que je devais arrêter enfaite!

-Désolée, Ange, mais il fallait bien qu'on te donne un truc à faire pour que tu ne tentes pas d'intervenir dans le déroulé de la mission

-En tout cas, je vois que ça a bien fonctionné dis-je avec sarcasme 

J'entends Edouard exploser de rire derrière.

-Je ne suis pas une incapable, Oscar. Je pensais que tu l'avais compris avec le temps

Je ne réfléchis pas plus, j'arrache l'oreillette avec rage. Un sentiment d'humiliation envahie mon corps. Il ne m'a pas jugé capable de mener cette mission à bien. Je pensais que sa façon de faire avait changé mais je me suis bien trompée. 

C'est à cet instant que j'entends le moteur d'une voiture arriver à ma droite. Je prends sur moi malgré le fait que je suis profondément énervée. Elle s'arrête devant moi. Les vitres sont teintées et m'empêchent de voir les deux têtes de cons qui doivent surement s'être bien foutue de ma gueule avant d'arriver ici.

Ils vont pas être déçus du voyage.

-JE VOUS- criais je en ouvrant la portière

Ma voix s'éteint. Je suis tétanisée. Ce ne sont ni Ezio ni Oscar dans cette voiture. Mais deux parfaits inconnus devant, accompagnés de Dario assis à l'arrière. Ma vie défile dans ma tête alors que mes yeux ne veulent pas se décoller de cette image. Je n'arrive pas à y croire.

Bordel. 

Je claque la portière avant de partir aussi vite que possible en direction de la forêt. Je n'ai pas le temps de mettre un pied dans l'herbe que deux colosses apparaissent devant moi. Je me retourne et me voilà à nouveau en face de Dario. 

-Non... murmurais je

Il sourit. Ce connard sait qu'il a gagné la partie parce que je suis seule. Mais je peux encore gagné du temps, les garçons ne devraient pas tarder.

Enfin, j'espère que ça va être le cas...

-Bonjour, Ange. Je t'attendais, tu n'as pas besoin de t'échapper comme ça. Je te laisse prendre place dans la voiture dit-il en ouvrant la portière

-Je ne monterais pas 

-Ne m'obliges pas à utiliser la force, Ange. Tu sais très bien que tu ne peux pas t'en aller désormais que je suis là. Alors ne rends pas les choses plus compliquées et rentre dans cette voiture