Chapitre 14

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Ange, aéroport, Mexico

Je reste bloquée sur la vision que j'ai en face de moi. Mon cerveau n'arrive pas à comprendre pourquoi ces trois hommes se connaissent et se trouvent ensemble dans le même avion que moi. Je sens la colère monter en moi, je n'arrive pas à réfléchir correctement. 

Je sens que je vais exploser.

-Tu ferais mieux de t'asseoir, on va bientôt décoller m'indique Ezio 

-Ferme ta gueule marmonnais-je avant de répéter plus haut Ferme ta putain de gueule

Je passe à côté de leur siège et vais m'installer plus loin. Je me retiens pour ne pas aller me défouler sur eux. Mais je suis assez intelligente pour savoir que ça ne vaut pas la peine. Trois contre un, ils auront vite gagné.

Mes mains tremblent et j'ai du mal à attacher ma ceinture. Je repense à Oscar et à la connerie que je viens de faire. Putain, j'aurai jamais du tomber si vite dans le panneau. Le plus simple aurait été de lui en parler, on aurait trouvé une solution ensemble.

Mais comme d'habitude, j'ai voulu jouer à la plus maligne et faire comme je le voulais.

Les entendre parler derrière moi me rend folle. Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même. Je suis responsable de cette situation encore une fois. Depuis le début, à chaque fois qu'il y a une merde, c'est de ma faute. 

Mon père qui a arrêté de me parler du jour au lendemain, de ma faute.

Moi qui commence à travailler pour Oscar, de ma faute.

Ezio et Dario qui se retournent contre moi, de ma faute.

Je n'ai fait que des mauvais choix depuis le début. Je ne veux pas pleurer alors qu'ils sont à deux centimètres de moi. J'essaye de maintenir ma jambe pour qu'elle arrête de trembler mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Ne pas savoir ce qui va m'arriver m'angoisse. 

Et putain, j'aurai pu l'éviter tout ça.

-Je peux te parler? entendis-je à ma droite

Je relève la tête et croise le regard de James, embarrassé. J'ai envie de rigoler face à sa tête. 

Si je lui crève les yeux, je me demande s'il sera toujours capable de poser ces yeux de merlan frit sur moi.

-On est enfermés dans un même espace pendant une dizaine d'heures. Si tu veux me parler, vas-y. Mais ne comptes pas sur moi pour t'écouter ou te répondre déclarais-je froidement

Il souffle et s'assoit en face moi.

-T'es gonflé quand même pour souffler. Je te rappelle qu'entre nous deux, la personne qui doit être énervée, c'est pas toi

-Laisses moi t'explique au moins pourquoi j'ai fais ça! s'impatiente t-il

-Mais vas-y, parles putain! Plus vite t'auras commencé, plus vite t'auras fini m'exclamais-je, agacée

-Je t'avais dis que ma rentrée s'était déroulée un peu plus tard et que c'était pour ça que je n'étais pas là au début d'année comme toi. Enfaite, c'est parce que ton frère a décidé vers octobre de son plan. Et je devais en partie te séduire et qu'on se mette ensemble dit-il d'une traite 

-Pour que tu te foutes de ma gueule. Non mais t'en fais pas, je suis pas étonnée. Je commence à avoir même l'habitude dis-je plus fort pour que les deux cons derrière m'entendent

-Ange, s'il te plait. Laisses moi aller jusqu'au bout me demande t-il

-Alors dépêches toi au lieu de tourner autour du pot

Decrescendo (Histoire en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant