✨Le lac Aux Étoiles✨ ~Sanekana

Chapitre 11 : Je te le promet

PDV Sanemi-17 ans

<< Et surtout tu n'y touches pas, c'est compris ? >> m'averti Kanae d'une voix claire.

Je grogne de mécontentement en guise de seule réponse. Je viens de rentrer de mission, avec une cicatrice en plus, ce qui déplaît fortement à la petite fleur à qui je semble donner tant de peine. Dans l'infirmerie qui ne contient que notre seul présence, elle s'évertue toujours à panser mes blessure avec un toucher aussi léger qu'une caresse d'aile de papillon et une dextérité professionnelle.

<< Bon, hum... Je te laisse... >> souffle-t-elle en voulant s'en aller.

C'est sans compter ma curiosité qui me force à la retenir. Depuis quelques temps, Kanae est devenue étrange : elle n'est plus si proche de moi et semble gênée et inquiète en m'approchant. Tout cela depuis sa crise inexpliquée de l'autre jour. J'ai creusé du côté de la mini Kocho, mais elle non plus n'en sait pas plus que moi sur ça, ou alors elle m'a tout simplement menti.

<< Minute Papillon, lâchais-je en la coupant dans son élan avant qu'elle ne m'échappe, vient discuter trente seccondes.

-S-Sanemi... >> bégaye-t-elle en devant toute rouge.

Je prend sa main dans la mienne pour la rassurer et pose enfin la question qui me taraude :

<< Tu es sûre que tout va bien ?

-M-mais oui enfin...

-Je te trouve un peu... Distante, on dirait que tu m'évites, je lui demande très calmement, tu sais que tu peux tout me dire ? >>

Elle tourne la tête et ne m'adresse pas un regard, pourtant je sens une tristesse inhabituel émaner d'elle. Je la fais s'asseoir sur mes genoux et tout en jouant avec une mèche de ses cheveux lui murmure :

<< Qu'est-ce qui ne va pas, ma jolie fleur ? Je vois bien qu'il y a quelque chose qui te tracasse. >>

Madame semble persister à ne vouloir rien me dire, pourtant je sais que c'est quelque chose de trop important pour le laisser me filer entre les doigts. Je pose délicatement mes lèvres sur sa temps et elle se rabat contre mon torse. Sa petite main vient se crisper sur ma veste et je devine son angoisse, surtout quand sa tête vient se nicher dans mon cou pour éviter mon regard.

<< Je ne veux pas que tu me trouves... Bizarre, m'avoue-t-elle timidement.

-Pourquoi ça serait le cas ?

-Tu m'as vu dans un état que tu n'aurais jamais du voir... Et... Je ne suis pas sûre d'accepter cette facette de moi... >>

C'est donc ça le mal qui ronge ma petite fleur et la met dans un état pareil ? La voir complexer pour ces angoisses me fait de la peine... Pour moi certe ce n'est pas grand chose, mais je peux comprendre que ça ne soit pas facile à vivre pour elle... Seulement je l'aime et il devrait m'être interdit de penser ça d'elle, et il est temps qu'elle le comprenne.

<< Alors je l'accepterai pour toi, lui murmurais-je en rabattant mes bras autour de son petit corps. Tu n'as pas à t'en vouloir d'être comme ça, ça peut arriver à n'importe qui.

-Tu ne trouve pas que c'est trop... Enfin... Immature ?

-Il n'y a rien d'immature à la sensibilité, et que des imbéciles pour penser ça. Et je t'aime comme tu es, ne l'oublie jamais, je te l'interdit >> je répond en resserrant mon câlin et en la couvrant de baisers, ce qui a le don de la fait rire.

Que j'aime ce rire si léger, si innocent. Celui qui donne vraiment l'impression qu'elle est heureuse. Et tant qu'elle le sera, je le serai aussi. Je sais que je veux découvrir ce bonheur et le vivre avec elle, alors je ferai tout pour qu'on le construise ensemble.