𝒲𝑒 𝓁𝒾𝓋𝑒 𝒻𝑜𝓇 𝓉𝒽𝑒 𝒻𝒾𝑔𝒽𝓉 𝓌𝒽𝑒𝓃 𝒾𝓉'𝓈 𝒶𝓁𝓁 𝓉𝒽𝒶𝓉 𝓌𝑒'𝓋𝑒 𝑔𝑜𝓉
➳ On vit pour le combat quand c'est tout ce qu'on a
Préquel de Come Get Her et suite de Stand by Me
Deux héroïnes, issues de deux gangs différents se retrouven...
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Je glisse un comprimé sur ma langue, l'avalant rapidement. J'arrive pas prendre le pli de cette routine, la fatigue constante, la découverte des bouffées de chaleur à n'importe quel moment de la journée, les brûlures internes. Je déteste ça.
J'aurais dû y passer. C'était ce qu'il y avait de mieux pour moi.
Les personnes autour de moi puent la joie de leur retour de vacances, prêt à tout raconter à leur amis de ce qu'ils ont fait. Le jour de la rentrée devrait être considéré comme un jour spécial de torture. Entre les déceptions des personnes qui découvrent leurs classes, ceux qui s'imposent comme les futurs populaires à envier, et les personnes comme moi qui se demandent si elles vont survivre à cette année.
Le seul truc sympa que j'ai eu sur le mois dernier est les quelques jours de repos que j'ai pris chez mon grand-père dans le Tohoku. Mais j'ai dû rattraper les examens puisque je suis passée directement à la session de rattrapage à cause du fait que je sois sortie du coma quelques jours avant.
Je jette un coup d'œil aux listes affichées, je retrouve mon nom rapidement dans la colonne des "S". Il n'y pas de nom qui m'interpelle une fois que je vois la composition de la classe. Je m'aventure dans les couloirs à la recherche de la salle 3-C.
Je n'aime pas les sensations qui parcourent mon corps. D'un côté mon corps qui m'impose sa condition, l'autre le regard que les personnes que je croise qui semble me dévisager. On dirait qu'ils n'ont jamais vu de cicatrice, ou limite, des personnes de mauvaise humeur. Je crois que le prochain que je croise et qui me regarde de travers aura le droit à sa tête dans le mur.
Ça fait longtemps que je ne me suis pas battue, peut-être que ça m'aidera à changer d'humeur. Un nez cassé pour de la bonne humeur, l'échange se vaut. Mes valeurs deviennent de plus en plus bancales, cette année je deviens une salope égoïste.
Il faudrait que je trouve le moyen d'avoir du fric et de me casser de chez mon père, une question principalement de sécurité. Aussi avoir mon indépendance, mais j'ai des personnes qui peuvent témoigner si c'est nécessaire.
Je bouscule une épaule en me frayant un chemin entre la foule.
— Excuse-moi, soufflais-je en regardant la fille d'un coin de l'œil.
— Non, c'est bon excuse-moi, fait-elle à son tour. On se connaît non ? Elle marque un arrêt, me détaillant de haut en bas.
Je fronce les sourcils, elle me dit quelque chose mais rien de plus.
— La connasse du Tenjiku qui m'a ouvert le crâne, affirme-t-elle.
Ah bon ? Je ne l'ai pas assomé, j'avais cru. Et je suis censée le regretter ? Je bats des cils, faussant l'incompréhension. Quelle coïncidence, je vais sûrement devoir régler des comptes avec elle.
— Je crois que tu te trompes de personne, rétorquais-je poliment.
— Un sourire ironique se dessine sur ses lèvres avant qu'elle ne hausse les épaules. Attends, je ne crois pas. Laisse-moi me présenter, continue-t-elle. Kisoku Hanemiya, j'étais capitaine d'une division du Tokyo Manjikai.
