Je soupire lourdement en me laissant tomber sur une des chaises en face d'un bureau rempli de chutes de tissu. Mitsuya est assis en face de moi, s'occupant de travailler sur l'une d'elle, ne relevant pas la tête dans ma direction, sachant pertinemment que c'est moi qui râle autant.
Je dois m'inscrire dans un club pour le lycée et Mitsuya est déjà à la tête de celui de couture grâce à ce qu'il a fait dans le précédent, comme s'il était entré par recommandation.
— Je peux rejoindre ce club, Mitsuya, demandais-je longuement.
— Pourquoi ? Tu sais tenir une aiguille et du fil ? fait-il à son tour.
— Pas très bien, mais je sais reprendre les trous de mes vêtements, soufflais-je. S'il-te-plait, je ne sais pas où aller, tu me vois faire de l'athlétisme ? Ou des arts martiaux ? Pire celui de musique ! affirmais-je. T'as Peh-Yan qui se rend utile quand il peut, alors je peux tracer les patrons sur le tissu, le découper et je peux essayer de coudre, soupirais-je. Je ferai même du rangement si besoin.
— C'est bon Kisoku, tu peux rester, je ne vais pas te laisser infliger cette torture aux autres, soupire-t-il.
— Merci, fis-je en souriant légèrement. Je comprends pas pourquoi on nous impose une activité dans un club, si j'ai envie de faire autre chose en dehors du lycée, c'est mon problème, pas le leur.
— Et tu comptais faire quoi si j'avais dit non, ironise-t-il.
— Dans un premier temps te supplier, ensuite j'aurais ralié Peh-Yan à ma cause, murmurais-je. J'aurais essayé de faire un peu de chantage, sinon j'aurais bien trouvé un truc, je hausse les épaules en terminant.
— Mouais, j'aurais bien voulu te voir essayer de me faire du chantage.
— J'aurais réussi à te convaincre, mes arguments auraient été imparables, affirmais-je. Tu te serais senti obligé de me dire oui. T'aurais eu pitié de moi.
— T'aime pas la pitié.
Je soupire doucement. Je sais très bien que je n'aime pas ce genre de truc, il y a la pitié et la pitié. La pitié, c'est la manière dont tout le monde me regardait quand Keisuke est mort, c'est tellement dur à identifier, mais on voyait que chaque parole était surveillée. J'ai l'impression que pour eux, ils ont l'air de s'en sortir.
Pour moi, les jours se ressemblent. Je vais en cours, je discute, je promène, je rentre et travaille. De temps en temps, je vais voir Draken et Inui à la boutique, mais c'est une routine avec la forme d'insomnie qui me hante toujours.
— C'est vrai, sinon je te proposais de garder tes sœurs de temps en temps pour que tu puisses travailler dans le calme.
— Tu sous-entends que mes sœurs sont bruyantes.
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Livin' on a Prayer | Toman X Oc X Kanto Manji
Fanfiction𝒲𝑒 𝓁𝒾𝓋𝑒 𝒻𝑜𝓇 𝓉𝒽𝑒 𝒻𝒾𝑔𝒽𝓉 𝓌𝒽𝑒𝓃 𝒾𝓉'𝓈 𝒶𝓁𝓁 𝓉𝒽𝒶𝓉 𝓌𝑒'𝓋𝑒 𝑔𝑜𝓉 ➳ On vit pour le combat quand c'est tout ce qu'on a Préquel de Come Get Her et suite de Stand by Me Deux héroïnes, issues de deux gangs différents se retrouven...