𝒲𝑒 𝓁𝒾𝓋𝑒 𝒻𝑜𝓇 𝓉𝒽𝑒 𝒻𝒾𝑔𝒽𝓉 𝓌𝒽𝑒𝓃 𝒾𝓉'𝓈 𝒶𝓁𝓁 𝓉𝒽𝒶𝓉 𝓌𝑒'𝓋𝑒 𝑔𝑜𝓉
➳ On vit pour le combat quand c'est tout ce qu'on a
Préquel de Come Get Her et suite de Stand by Me
Deux héroïnes, issues de deux gangs différents se retrouven...
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Pourquoi il fait aussi chaud ? Vraiment, c'est à peine le début du mois de juin que je crève déjà de chaud. Il va falloir que je retrouve celui qui a cru que c'était malin de faire les démonstrations sous ces températures et avec les tenues traditionnelles.
Je ne me souviens pas d'avoir été aussi rouge en face d'un miroir depuis un moment, mais aujourd'hui après les combats, ça n'a pas raté quand je suis arrivée aux vestiaires.
Je masse les rougeurs qui marquent mon avant bras. Tout est coordonné dans les combats, mais ça n'empêche pas que mon adversaire ait raté ou réussi son coup. Le sabre en bois m'aurait coupé le bras s'il avait été réel. Mais, on s'en est bien tiré. Surtout en sachant que je lui ai mis trois coups fatals avant.
Mais toutes celles que j'ai faites se sont bien déroulées. A part cette erreur. J'ai eu le droit de le faire avec de vraies armes avec les plus âgés du dojo. Et je n'ai jamais ressenti un truc aussi exaltant, c'était comme dans les films, le bruit des lames qui cognent entre elles, les frissons qui me parcourent à chacun d'eux. C'était tellement excitant de pouvoir ressentir tout ça juste en changeant un détail.
Je soupire longuement, rangeant les quelques affaires de mon changement de tenue. Rien de particulier à l'exception d'un changement de couleur de mon haut et des inscriptions dessus. Je m'étire rapidement, cherchant à reprendre le contrôle sur mon corps.
Il y a beaucoup de monde, vraiment et après l'exaltation de cette matinée, j'ai bien besoin de me calmer et de redescendre avant d'enchaîner pour les démonstrations d'iaido.
Pourtant en même temps, je commence à sentir le stress monter. Ce n'est pas le premier sport que je fais en public, mais généralement, j'ai toujours un adversaire et c'est sur ça que je me concentre. Rien que ça. Pas les spectateurs, ni la sorte du jury qui va m'observer.
Observer le détail de mes gestes, la fluidité et le naturel de chacun d'eux.
Et là d'un seul coup, malgré mes nombreuses années d'entraînement, j'ai l'impression que je vais tout foirer. Rien de pire n'est imaginable en ce moment.
Je continue de souffler, commençant à tourner en rond autour du banc. Les autres filles sont en train de gérer leurs affaires donc je me retrouve seule. Mais on n'est pas nombreux à pratiquer. C'est surtout pour ça que je suis là, attirer le plus de filles dans ce milieu, même si je m'attendais à pire. En compétition j'ai toujours été en catégorie féminine, là comme il n'y en a plus, je me retrouve mélangée et c'est vraiment sympathique.
Je me décide à m'occuper comme je peux, avant de me cogner dans le banc. Je replaque mes cheveux dans une haute queue de cheval pour qu'aucune mèche ne s'échappe. Ils veulent une représentante pour le club, mais je n'ai pas l'impression de renvoyer une image de confiance. Qui me laisserait ses gosses pour un cours ? Surement pas moi. A part ma cicatrice qui peut toujours passer pour un accident en pratiquant, on dirait que je suis prête à commettre un massacre.
