𝒲𝑒 𝓁𝒾𝓋𝑒 𝒻𝑜𝓇 𝓉𝒽𝑒 𝒻𝒾𝑔𝒽𝓉 𝓌𝒽𝑒𝓃 𝒾𝓉'𝓈 𝒶𝓁𝓁 𝓉𝒽𝒶𝓉 𝓌𝑒'𝓋𝑒 𝑔𝑜𝓉
➳ On vit pour le combat quand c'est tout ce qu'on a
Préquel de Come Get Her et suite de Stand by Me
Deux héroïnes, issues de deux gangs différents se retrouven...
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— Je le savais, t'es une psychopathe, affirme Haruatsu en me suivant. T'es en train de m'isoler pour me tuer et cacher mon cadavre, continue-t-elle dramatiquement. Tu sais, tu m'aurais demandé, j'aurais dit oui, soupire-t-elle.
— Mais tu vas chercher où ces idées, râlais-je.
C'est à mon tour de soupirer, c'est déjà assez gênant de savoir qu'elle m'ait interrompu une dispute avec ma mère. Mais après ce guet-apens, je me sentais obligé de lui rappeler qu'elle ne peut pas me forcer à faire quelque chose dont je n'ai pas envie. Me prendre en traître de cette manière en me disant qu'elle m'emmenait faire du shopping, j'aurais dû me douter d'un truc, la dernière fois que c'est arrivé je n'avais même pas dix ans. Pour une fois que j'ai cru qu'elle voulait faire un truc avec moi, je me suis faite avoir.
Je me retourne dans sa direction pour la voir hausser les épaules.
— Je suis une personne créative, soupire-t-elle. Alors, on compte m'enterrer où ? De toute manière, ce sera mieux que la fosse commune.
— Mais je ne vais pas te tuer, continuais-je. Je t'emmène dans un endroit où on sera tranquille et où je ne te tuerais pas.
— Mouais...
— Mais arrête de croire que je vais te tuer, c'est vraiment pas drôle, on va seulement discuter dans un coin tranquille et où c'est agréable.
Ça commence à me blesser qu'elle pense que je vais la tuer. Je ne sais pas ce qu'elle a aujourd'hui, mais elle est vraiment absente et quand elle est présente, elle est sarcastique ou désagréable.
Je soupire doucement, je ne viens pas souvent ici pendant la journée, généralement c'est la nuit, quand je n'arrive pas à dormir et que j'ai besoin de me promener pour me changer les idées que je me retrouve ici.
— Un sanctuaire, souffle-t-elle. C'est vrai que c'est calme.
C'est vrai. Surtout en comparaison de mon souvenir, où le Toman se réunissait, là c'était bruyant. C'était différent. C'était une période différente.
Je me laisse tomber sur l'une des marches de l'escalier central, attendant que ma camarade arrive à ma hauteur.
— Alors qui commence ? déclare-t-elle en sirotant son jus de fruit.
Je lève les yeux au ciel, ne répondant rien. C'est vrai que je suis curieuse sur le rendez-vous, mais elle je sais qu'elle voudra que je lui sois redevable. Elle l'a dit, quand on ne sait rien sur les personnes, on ne leur doit rien.
— Merci de m'avoir sorti de cette dispute, soufflais-je.
— Et bien vous gêniez tout le monde, je me suis dévouée pour le bien commun, soupire-t-elle en s'installant à son tour. C'est toujours comme ça entre vous ?
