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Le grand jour, enfin

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Le grand jour, enfin.
Le début, peut-être, de la gloire.
Shirin ouvrit les yeux, brutalement.
Elle fixa son plafond quelques instants, puis tourna la tête vers son réveil. 9h.
La rédaction ouvrait dans une heure. Bon, très bien. Ça lui laissait le temps de développer sa photo.

Elle considéra un instant sa gazinière, envisagea de se faire un petit-déjeuner, mais son estomac noué le lui déconseillait. Elle flottait dans un incroyable état de stresse et de bonheur à la fois.
Shirin pressentait que cet article lui ouvrirait les voies d'un journalisme bien plus prestigieux que celui auquel elle était habitué : fini d'écrire sur les ouvertures de nouveaux commerces, sur la mort de tel ou tel retraité, à elle la gloire de couvrir de grands crimes, d'interviewer de grands patrons !

En un sens, elle ne se trompait pas. Son orientation professionnelle allait effectivement changer, mais pas dans le sens où elle l'entendait.

Shirin s'enferma dans sa salle de bains, ferma tout les rideaux, et passa une bonne dizaine de minutes à développer sa photo, puis une autre cinquantaine à la laisser sécher.
Elle mit ce temps à profit pour s'habiller, sortit une chemise de sous son matelas (elle ne possédait pas de fer à repasser pour en aplatir les plis) et fuma une cigarette, un sourire béat aux lèvres.

Elle s'imaginait déjà recevoir un grand prix pour son écriture, travailler en collaboration avec la police, peut-être même lancer son propre journal !

Puis d'une pichenette, elle jeta son mégot par la fenêtre puis partit récupérer la photo, avant de la mettre dans la même enveloppe que son article. Enfin, elle mit son manteau, son écharpe, et ses gants troués qui laissaient échapper ses doigts bruns pour une prise de note plus optimale.

Puis elle se mit en route, sans s'apercevoir qu'à la seconde où elle quittait son appartement, quelqu'un se précipita vers la porte de son immeuble, un sourire narquois aux lèvres.

Shirin réajusta son écharpe avant de pousser la porte vitré de sa rédaction. Il était à peine 10h30 mais elle grouillait déjà d'activité, des gens allant et venant, certains tapant furieusement sur leurs machines à écrire, d'autres illustrant des dessins satiriques.
Une épaisse fumé de cigarette circulait dans toutes la pièce, et Shirin eut à la nausée à peine le pied posé sur le plancher.

Elle fonça en direction du bureau de son rédacteur-en-chef, tâchant d'éviter toutes les personnes sur sa trajectoire, puis toqua une fois devant la porte avant d'entrer précipitamment.
Son supérieur hiérarchique, déjà un verre de bourbon dans la main malgré l'heure, lui jeta un drôle de regard que Shirin ne sut interpréter sur le moment .

"Rezvani. Tu tombes bien, j'avais à te parler."

"Monsieur, d'abord je dois vous donner ça !"

Shirin jeta l'enveloppe sur son bureau.

"Hier j'ai pu assister à-"

"Une réunion privé des Fatuis. Je sais. Tu les as pris en photo, et écris un article sur eux."

Shirin, interloqué lui jeta un regard soupçonneux :

"Comment vous-"

"T'es viré, Rezvani."

Interdite, l'ex journaliste resta planté là, à pâlir.

"Je vous demande pardon ?"

"Ce matin, tôt, deux Exécuteurs sont venus avoir une... Petite conversation avec moi. Deux Exécuteurs. Ce journal existe depuis 40 ans, et jamais on a eu de problèmes avec les Fatuis. Jamais. Et toi, il t'as fallu une journée pour qu'ils viennent nous menacer de fermer le journal, menacer ma propre famille et moi-même. Ils ont exigé ta démission. Alors je suis désolé gamine mais toi et ton article vous allez devoir sortir de ce journal et plus jamais y revenir. Et je doutes que quiconque dans cette ville accepte de l'imprimer."

"Lesquels ? Quels Exécuteurs sont venus vous voir ?"

"Le onzième et le quatrième. Plus jamais je veux avoir affaire à eux."

Le regard de Shirin se durcit, ce n'était pas la première fois qu'elle subissait des intimidations, mais jamais venant d'une organisation aussi puissante. Elle reprit son article, ne sachant que répondre à son (ex) patron : elle savait parfaitement qu'elle ne pourrait jamais le convaincre d'imprimer son papier, ou de continuer à l'embaucher. Les Fatuis avaient bien trop d'influence, et surtout, n'hésitaient pas à mettre leurs menaces à exécution. Alors, marmonnant un vague "merci pour ce que vous avez fait pour moi" à l'intention du rédacteur-en-chef, Shirin sortit en claquant la porte.

Elle retrouva la rue et sa paranoïa de la veille : elle s'attendait à croiser un Exécuteur à chaque coins de rue, mais sa fureur ne diminuait pas.

"merde, merde, MERDE !" finit-elle par fulminer.
Sans travail, sans revenus, elle allait faire comment maintenant ?
Dans l'immédiat, elle devait rentrer chez elle.
Et c'est là qu'elle les vit.


J'adhère au cliché du rédacteur-en-chef alcoolique ok 🧍

Bon dans ma tête la machine à écrire existait parfaitement dans le monde de Genshin mais après je me suis rendue compte qu'absolument tt le monde écrivait des lettres manuellement avec un p'tit stylo mais c'est pas grave ok

EH OH C BON ILS BALANCENT DES OISEAUX EN FEU ILS PEUVENT BIEN AVOIR DES MACHINES À ÉCRIRE MERDE

CELLE QUI INTERROMPT, genshin ficOù les histoires vivent. Découvrez maintenant