CELLE QUI INTERROMPT, genshin fic

◝▿｀9｡⁠*ﾟ⁠+

"Donc... Un masque. Mon intégrité ne va pas s'envoler avec ça ?"

"Oh non. C'est simplement pour que quand tu sortes, les gens sachent pour qui tu travailles. À qui tu appartiens."

"Comme un pestiféré."

Yevdokia la regarda avec amusement. C'était une grande femme, blonde peut-être un peu plus vieille que Shirin.
Sa main droite enserrant fermement un ruban-mètre, elle fourrageait parmi ses étagères pour trouver un masque approprié.

"En voilà une vision des choses. Enfin, tu dois être habituée non ? À ce qu'on m'a dit, tu étais journaliste. Tu devais être reconnue et fuie partout non ?"

"Pff, je n'étais pas une journaliste d'investigation. Ni une paparazzi. Personne ne me connaissait."

Yevdokia haussa les épaules d'un air distrait avant de lui tendre un masque gris lui couvrant les yeux et frappé d'un trait rouge agressif à l'œil droit.

"Et voilà. Le modèle de base, que tout les fonctionnaires d'ici portent. Félicitations, te voilà une fatui accomplie."

Tartaglia (dont Shirin avait presque oublié la présence tant il ne disait rien) applaudit frénétiquement, d'un air faussement et exagérément ému.

"Merci."

"Allez, essaye-le. Qu'on voit si il te vas bien."

Shirin attrape doucement le masque des mains de Yevdokia, avant de l'inspecter un peu plus. Ce n'est qu'un masque, mais avec ça, elle a la nette impression de perdre tout sens d'individualité, pour se fondre dans la masse qu'est l'immense organisation des fatuis.

Elle l'enfile maladroitement sur son visage, repousse ses cheveux bouclés qui retombe immédiatement devant ses yeux, et la voilà. Une vraie fatui.

"Parfait. Habitue-y-toi parce tu vas le porter quasiment tout la journée, et dés que tu sortiras dehors. Enfin, c'est pas pour tout de suite. Merci Yev !" S'exclame joyeusement Tartaglia avant de pousser Shirin vers la sortie.

Celle-ci a à peine de le temps de dire au revoir avant de se retrouver dans le couloir.
Sa vision, enserrée par son masque se retrouve sur le visage de son supérieur.

"On va où maintenant ?"

"Tu n'as pas encore vu les dortoirs ?"

Shirin secoue la tête pour indiquer que non.

"Alors on va trouver ta chambre."

"Hm, avant ça... J'avais- enfin j'ai un truc à vous demander."

Tartaglia hausse un sourcil.

"Ah vraiment ?"

En guise de réponse, Shirin sort de sa poche un carnet et un stylo qu'elle a chipé aux archives.

"Prenez-ça comme les questions d'un employé enfiévré par son nouveau boulot qui souhaite désespérément connaître ses nouveaux patrons. Parlez-moi de vos collègues, les exécuteurs. Comment ils sont ?"

Tartaglia fait mine de réfléchir. Cette fille-là dira-t-elle un jour adieu à son ex-vocation ? Puis il se dit que de tout manière, c'est assez inoffensif comme question. Qu'est ce qu'elle pourrait en tirer ?

"Vos penchants journalistiques ne cesseront jamais de me surprendre. Très bien. Y a pas grand-chose à dire."

Tout en parlant, il commence à marcher en direction des dortoirs, pendant que Shirin note ce qu'elle juge important.

"Tu nous as presque tous vu hier soir. Il n'en manquait qu'un seul, Scaramouche."

"Celui qui s'est enfui avec un gnosis, si j'ai bien compris."

Shirin essaie péniblement d'extirper de sa mémoire les paroles dites hier : le gnosis d'Inazuma ? C'est bien ce qu'ils ont dit ?

Tartaglia ne se borne même pas à lui répondre, claquant sa langue avant d'imiter (ce qu'elle suppose être) Arlecchino.

"Je vous ai dit d'oublier cette histoire." Ronchonne-t-il.

"Je peux en déduire que vous n'aimez pas Arlecchino ?"

"Ouais, note ça. Ça ira très bien. M'est d'avis qu'elle trahirait toute l'organisation si l'envie l'en prenait."

"Celle qui chantait à l'enterrement, c'était qui ? Elle était proche de la Signora."

"J'en sais rien. Elle est classée troisième, mais j'ai aucune idée de sa force. Le deuxième, Dottore, t'approche pas de lui ou de ses labos. Il est taré."

"Euh.. vous avez le droit de dire ça de vos collègues ?"

Shirin prononce à peine ces paroles qu'elle se rend compte qu'elle va sans doute aller fouiner dans les quartiers du docteur.

"Bah, ils disent sans doute la même chose que moi. Sandrone, c'est pareil, elle est obnubilée par ses recherches. Et Pantalone... Il laisse les caisses des fatuis remplies. Disons que c'est tout ce qu'on lui demande. C'est sans doute le banquier le plus influent de Teyvat."

Shirin eut tout juste le temps de noter ces nouvelles informations avant de réaliser qu'ils se trouvaient maintenant devant les dortoirs.

Tartaglia regarda un peu autour de lui : "Peu de fonctionnaires dorment ici. Normalement, c'est surtout les soldats. Je vais t'attribuer une chambre mais j'ai aucune idée d'avec qui tu seras. Tu pourrais très bien finir toute seule, si t'es chanceuse."

Il ouvrit une porte au hasard, l'inspecta puis la referma.

"Ok pas ici."

Il avança de deux pas, réouvrit une porte. Passant sa tête dans l'entrebâillement de celle-ci, il se pencha légèrement et engagea la conversation avec un interlocuteur que Shirin ne pouvait pas voir :

"Eh, t'as un colloc ?"

"N-non monsieur." Répondit une voix impressionnable, qui ne s'attendait manifestement pas à être vu par un exécuteur dans sa chambre.

"Parfait. Allez, rentre."
Il fit signe à Shirin qui se tenait sur le côté. Celle-ci rentra et aperçut une jeune fille assise à un bureau, penché sur des documents.

"Shirin, ta nouvelle compagne de chambre. Et euh.. c'est quoi ton nom?"

"Nadezhda monsieur."

"J'espère que vous vous entendrez bien. Shirin, ne soit pas en retard pour ta première journée de boulot demain."

Puis il ferma la porte et disparut, aussi rapidement que ça. Shirin et Nadezhda se regardèrent avant d'esquisser chacune un sourire de convenance.

"Enchanté."

"J'étais mieux toute seule mais je vais faire avec."

Putain, pensa Shirin.

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Ok j'ai publié ce chapitre là sans faire exprès déso pour ceux qu'ont eues la notif en avance 😭🙏
ON ARRIVE ENFIN À LA PARTIE "INVESTIGATION" YOUHOU 🤯‼️
je crevais d'envie de l'écrire ça y est dites bonjour à Shirin Holmes 🦈