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Perplexe, Shirin fixe le plafond

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Perplexe, Shirin fixe le plafond. Ce n'est pas son appartement ? Elle se tourne sur le côté et aperçoit un lit vide, parfaitement fait, à la militaire. Puis elle se souvient. Les fatuis.
Elle se relève subitement et aperçoit un réveil : 6:40. Elle ferait bien de s'habiller.

Sa nouvelle colocataire, Nadezhda a déjà dû partir faire dieu sait quoi. Cette fille-là semble l'archétype parfait du soldat fatui : ponctuelle, obéissante, travailleuse.
Tout mon contraire, pense sarcastiquement Shirin, avant de se lever péniblement. Elle n'est pas aller dîner hier soir. Elle a passé sa soirée à passer en revue tout les événements subis et à passer un message (pas si) subtil à travers une lettre.
Elle avait fait une semi crise de panique, réalisant qu'elle avait faillit mourir, puis l'ex journaliste avait fini par dresser un plan : d'abord, fouiller les archives, interroger quelques employés, essayer d'en apprendre plus sur le plan secret des exécuteurs visant à "redresser l'ordre divin".

Et ensuite ? Elle n'en était pas sûre elle-même. Sa première initiative aurait été de publier un article révélant tout les détails, puis elle se rendit compte que ça n'aurait servi à rien. Enfin, à Snezhnaya du moins. Les habitants de la ville étaient régis par les fatuis, conditionnés par la Tsarine et avaient une foi absolue en elle.
Ce n'était donc pas à eux que Shirin allait apprendre quoique ce soit.
Et puis, elle devait procéder habilement. Les exécuteurs devaient déjà se douter de quelque chose, sans quoi ils ne lui auraient pas collé Tartaglia dés le premier jour.

Son estomac la sortit de ses réflexions, grondant bruyamment.
Bon, elle réfléchirait mieux le ventre plein.
S'habillant en vitesse d'une chemise blanche boutonné jusqu'au cou (erk, elle ne se sentait plus respirer) et d'un pantalon noir tout simple et d'un veston assorti. Elle enfila des souliers de la même couleur à talons plats, puis sortit en vitesse. Avant de se rendre compte qu'elle avait oublié son masque.
Ce truc-là allait lui empoisonner la vie.

Se dirigeant vers le réfectoire, elle entendit peu à peu le murmure des voix s'amplifier, avant d'éclater complétement.
La salle, remplie à craquer cette fois, était majoritairement occupée par des soldats. Ceux-ci parlaient bruyamment, et éclataient de rire à chaque occasion présentée.
Shirin se dirigea vers un espèce de buffet, et tartina une tranche de pain noir avec du beurre, puis se servit un café.
Elle ne se sentait pas d'humeur à intégrer une table et essayer de se joindre à la conversation, elle se rendit donc directement aux archives.

D'abord, chercher des infos sur le gnosis. Ensuite, demander à des employés pourquoi Scaramouche n'était pas présent à l'enterrement. Est-ce qu'il se serait fait la malle avec le gnosis ? Si je me souviens bien, Dottore a dit qu'il avait "conquis le regard divin". Ça veut dire quoi ça ?? Le regard divin... Il faisait référence à un œil de vision ? Shirin en était là dans ses réflexions quand elle s'aperçut qu'elle se trouvait maintenant devant la porte entrouverte des archives.
Par l'entrebâillement, elle entendit quelques discrets éclats de voix.
Son instinct de journaliste sonna l'alarme, et elle se pencha discrètement pour écouter.

"Tout ce que je sais, c'est qu'il y a un truc qui va se passer à Sumeru. Quelque chose d'énorme apparemment."

"..."
"Si énorme qu'ils ont envoyés deux de nos Exécuteurs là-bas ?"

"Tu sais bien que c'est là d'où vient le docteur. Il en a été exilé."

"Admets que c'est étrange. Qu'on vienne subitement te demander d'aller chercher ce genre d'infos dans les archives..."

"J'en sais pas plus que toi Savva. Je ne fais que transmettre les ordres. En tout cas il me faut ces dossiers."

"Je sais, je sais. Reviens à midi."

Shirin poussa la porte avec son pied, avec (ce qu'elle espérait être) une expression d'innocence même.

Elle vit enfin les deux interlocuteurs : Savva, évidemment, et un autre homme que Shirin ne connaissait pas, qui tenait un plateau dans les mains, chargé d'une cafetière, et d'une assiette remplie de syrniki.
L'inconnu fourra le plateau dans les mains de Savva :

"Ton petit-déjeuner. À ce midi."

Et il partit précipitamment.

" 'jour." Fit Shirin, les mâchoires occupées à mastiquer un morceau de pain.

Savva lui lâcha un regard légèrement amer avant de lui rendre son bonjour d'un air morose.

"C'était qui ?" demanda Shirin, tout en s'interrogeant déjà sur les choses que venait de dire ce mec. Quelque chose d'énorme, à Sumeru?

"Avdei. Tu devrais le voir souvent. Il est comptable à la banque du Nord, mais c'est souvent lui qu'on envoie pour chercher des documents."

"Il vous amène vos repas aussi nan ?"

Savva ne répond pas, à la place il se dirige vers le fond des archives.

"Allez, au boulot."

Shirin grimace puis avale une gorgée de son café. La journée promet d'être longue.

Elle suit Savva, jusqu'à l'îlot qu'elle avait aperçu hier. Quelque chose a changé depuis : un nouveau bureau a été placé.
Savva pose son plateau assez brutalement avant de se tourner vers elle.

"C'est ton bureau. Mets y tout ce que tu veux je m'en fous. Aujourd'hui tu vas d'abord me trier une partie des archives, qu'on voit comment tu te débrouilles."

Il lui fait signe de la suivre, et se dirige vers une étagère quelconque remplie de gros classeurs.

"Tu me tries toute l'étagère. Par ordre alphabétique. Bonne chance"

"Eh, dites, vous feriez pas ça pour m'éloigner de vous et être tranquille par hasard ?"

"Moi ? Jamais de la vie. Allez au boulot."

Omg deux chapitres avec moins d'un mois d'écart de publication?????? QU'EST CE QU'IL M'ARRIVE??

CELLE QUI INTERROMPT, genshin ficOù les histoires vivent. Découvrez maintenant