CELLE QUI INTERROMPT, genshin fic

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"Comment vous savez que j'étais journaliste ? Non, attendez. Enchanté Monsieur. Je suis Shirin Rezvani, et jusqu'à récemment, j'étais journaliste au Vent du Nord. J'espère que nous pourrons travailler tout deux efficacement."

Savva eut un geste de dédain manifeste : "épargne moi les politesses d'usage. A ton avis, qui a été voir Arlecchino pour connaître ton adresse et qui tu étais ? On a des archives de tout ici. Absolument tout. En cherchant un peu, tu trouverai une lettre écrite par la Tsarine elle-même."

Shirin sentit le choc se peindre sur son visage tandis qu'elle regardait un peu mieux autours d'elle : toute l'histoire de Snezhnaya, de ses habitants, des Fatuis compilée ici dans ces archives poussiéreuses ? Elle savait déjà où commencer son enquête.

Savva remarqua sa stupéfaction et poussa un soupir, tout en en se levant de son bureau. Shirin entendit ses os craquer.

"Bon... Notre travail ici, sera principalement de classer toutes les nouvelles informations qui vont arriver, celles qui se sont perdues, et surtout de ranger. Il va arriver qu'on te demande certaines informations classifiées ici, et ces dans ces moments-là qu'il faudra être précis et méticuleux. Tout noter, tout ranger à sa place, et remettre les informations conformes à ceux et celles qui les demandent. Les trois premiers mois, tu vas essayer de tout retenir sur l'emplacement, le classement et comment nos archives sont organisées. Une fois que tu sauras à peu près te repérer, ton véritable travail commenceras."

"Et... on est que deux pour ce travail ?"

"Yep. Mais je suis le plus qualifié, et je connais ces archives comme ma poche. J'y ai passé ma vie."

S'ensuivit une longue déambulation parmi les documents. Shirin eut droit à un historique complet de ce qu'on pouvait trouver dans ces archives : correspondances, rapports, qui figuraient sur la liste noire des Fatuis, les dettes des gens, des secrets d'états, des mises à mort et un tas d'autres choses inutiles qui, de l'avis de Shirin ne servaient à rien.
Au bout d'une demi-heure, elle eût mal aux pieds.
Au bout d'une heure, aux jambes.
Au bout de deux, elle n'en pouvait plus, et au bout de trois elle s'aperçut qu'elle crevait de faim.

Savva, infatigable, continuait de lui expliquer le rôle des archivistes, comment cette salle avait été fondé, combien ce métier était ô prestigieux et autres affabulations dont Shirin n'avait cure.
La seule chose qui l'intéressait actuellement, c'était de trouver une archive concernant un "gnosis" (quoi que fût ce truc). C'était par là qu'elle débuterait son enquête.

"Et là donc, on a les archives vraiment anciennes qui ne sont manipulées que très rarement. Vu qu'il y en a peu, c'est les seules à être classés par ordre alphabétique."

Les yeux de Shirin s'illuminèrent immédiatement, et elle sût qu'elle devrait commencer ses recherches ici.

Savva remarqua son changement d'expression, et secoua la tête. "Nope, toi t'auras pas le droit d'y toucher, sauf occasionnellement. Elles sont trop fragiles pour être manipulées."

La jeune fille hocha la tête distraitement, tout en sachant pertinemment qu'elle irait fouiner ici à la première occasion.
"Euh, monsieur Savva, je m'en voudrais de vous interrompre, mais Macha m'a demandé de la rejoindre aux réfectoires, et je doute qu'elle y soit encore d'ici quelques minutes."

L'archiviste eut un haussement d'épaules, puis se détourna d'elle pour retourner à son bureau : "allez, va manger. Je te vois demain."

Shirin poussa un long soupir puis tâcha de retrouver son chemin parmi les dédales sans fins des archives.
Arrivée devant la porte, elle jeta un dernier regard derrière elle, avant d'ouvrir les lourdes portes de bois.
Elle se retrouva seule dans le couloir, et tenta de se rappeler où de trouvait le réfectoire.
Le couloir se sépara en trois issues, chacune déserte. Shirin tournait sa tête de tout les côtés, songeant à la possibilité d'aller retrouver Savva pour lui demander de quel côté aller, mais y renonça presque aussitôt : ce type-là lui était décidément beaucoup trop antipathique.

"On est perdu camarade ?"

Shirin sursauta avant de se retourner prestement : un exécuteur, le onzième se tenait adossé au mur, nonchalamment.

"Pas du tout. Vous aviez pas du travail vous ?"

Tartaglia se décolla du mur avec un sale petit sourire.

"J'aimerais bien. On est censé m'envoyer à Sumeru le mois prochain, en attendant je stationne."

Shirin haussa les épaules, l'air peu concernée : "pas que je sois perdue, mais vous sauriez où se trouve le réfectoire ?"

"Mais bien sûr. De ce côté-ci."

Shirin le remercia d'un hochement de tête avant de prendre la direction indiquée.
Tartaglia lui emboîta le pas, tandis que Shirin lui jetai un regard agacé. Ce type-là ne comprenait décidément pas les signaux sous-jacents. Ils marchèrent dans un silence assez désagréable, du moins pour Shirin : le roux sifflait joyeusement, manifestement très heureux de se trouver dans ce couloir.

"Il me surveille ? Il sait que je prépare un truc ??" se demandait Shirin, de plus en plus paranoïaque. Enfin, ils arrivèrent devant les portes du réfectoire, grandes ouvertes laissant apercevoir des rangés de tables et de banc. La plupart étant vides, certains soldats mangeaient manifestement en retard. Un bourdonnement constant se faisait entendre, preuve que le réfectoire était le seul endroit où les soldats pouvaient  réellement se détendre. Shirin repéra Macha au fond de la salle, un bol d'ovsyanka à peine entamé. Des piles de documents l'accompagnait, qu'elle relisait, annotait et étudiait.

À l'approchée de Shirin, Macha releva subitement la tête et la considéra un instant, avant de tapoter énergiquement la place à côté d'elle :

"Enfin ! Ce vieux renard a dû vous retenir longtemps je me trompe ? Enfin, tu es là maintenant !"

Shirin hocha la tête, à présent habituée au soudain changement entre le tutoiement et vouvoiement.

"On a encore beaucoup de choses à discuter. Tiens, prends un peu d'ovsyanka. On va en avoir pour un moment."

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Omondieu c nul
Merci à mes 15 lecteurs réguliers 😽(d'après Wattpad)