Chapitre 16 : LYON

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- Putain Jess qu'est ce que tu fous la ? T'es in-con-sciente ma pauvre fille ! 

 - C'est bon, pas besoin de me faire la morale ! 

- Et puis regarde ta tête, il fait 23° et tu grelotes, ce n'est pas possible. 

- C'est dû au manque mais la j'ai besoin que tu m'héberges au moins une nuit, s'il te plait. 

- Tu sais qu'ils te cherchent partout ? Au commissariat, ils sont au taquet à tes trousses. 

 - Ça y'est tu es titulaire ? Félicitation Eric ! se réjouit la jeune fille, occultant les dernières paroles de son interlocuteur. 

 - Oui depuis l'année dernière, j'ai tellement de chose à te raconter ! Enfin, j'imagine que tu n'as pas le temps pour ça. Tu ne devrais pas y aller, barre toi de cette ville c'est évident de venir te chercher ici.

L'homme la fit entrer à l'intérieur, lui désigna le canapé et lui offrit un café. Les deux jeunes gensparlèrent un long moment ensemble quand soudain Jessie scanna le salon du jeune homme. Un écran plat, un canapé en cuir, deux grands fauteuils et un plus petit, des jouets sol... voyant la jeune fille fixer longuement les jouets au sol, Eric brisa le silence ambiant et finit par lui dire : 

- Ce sont les jouets d'Enzo. 

 Jessie resta bouche bée, comment cet homme à peine plus âgée qu'elle avait il eu le temps deconstruire un foyer, une famille, une vraie vie ? 

 - Je vois, finit- elle par lâcher, félicitation Eric, tu mérites tellement d'être heureux. 

 La jeune fille posa sa tasse sur la table basse, et fit comprendre à son hôte qu'il fallait qu'elle s'enaille. Il n'osa pas lui demander ou elle comptait se rendre. 

- Merci pour ton accueil, mais je ne veux pas t'impliquer... Prends soin de toi et de ta famille, sincèrement. 

 - C'est moi qui doit te remercier ma grande ! Sans toi, je ne serai peut être plus sur cette Terre... Je te dois tellement, et je sais ce que ça t'as coûté ! 

 - Chut... 

 - Prends cet argent s'il te plait, ça me fait plaisir et puis c'est tellement ridicule par rapport à ce que tu as fait pour moi, dis moi, c'est hors sujet mais as-tu des nouvelles de Yoko ? On était inséparables à l'époque ! 

 - Je crois qu'il va bien, lui répondit-elle. Eric fourra les billets dans la poche de veste de son invitée. Sa main heurta un objet froid qu'ils'empressa de sortir. 

- Tu ne comptes pas t'en servir, promets le moi. 

- Promis, mentit-elle. 

 - Chouette couteau en tout cas. 

 L'homme rangea le couteau la ou il l'avait pris et enlaça la jeune fille qui fit mine de le repousser. Ilapprocha sa bouche de son oreille et lui murmura de manière à peine audible des mots qui résonnèrent si fort en Jessie qu'elle en perdit tout self control. Elle laissa s'échapper quelques larmes, sedégagea véritablement de l'emprise de son vieil ami, lui fit un signe de la main en guise d'au revoiret disparu au loin sans même se retourner.

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