Chapitre 7 : Présentation

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- Ici tu as la partie commune avec télé, radio, jeux de société... L'usage de la télévision est restreint bien sur en terme de durée et de programme j'entends. Ce que tu vois ici c'est le bureau du personnel (toujours fermé à clé), évidemment tu as interdiction d'y pénétrer. Les salles d'isolement un peu plus loin que tu connais déjà mieux que quiconque. Oui, ta réputation te précède, lui balança t-il en ricanant grassement.

Et ta chambre individuelle, sache que tu pourras intégrer les dortoirs collectifs lorsque tu feras preuve de plus de maturité, poursuivi t-il. 

Gros bras numéro 1 quitta la chambre en prenant gare de bien verrouiller derrière lui. Pouvait-on réellement parler d'une chambre ? Certainement pas, peut être que le terme de «geôle déguisée »conviendrait mieux ! Cette pièce dont le bureau et le lit étaient scellés au sol paraissait plus austère jour après jour, sans parler de la caméra nichée à l'extrême gauche du plafond de la pièce. Inutile d'ajouter à la description la présence d'un miroir qui se révélait être un miroir sans tain. Elle se sentait constamment épiée. Quel douloureux sentiment ! En début de semaine gros bras en chef lui avait présenté le « système de point » mit en place par l'établissement pour « responsabiliser les patients ».  Pas besoin d'être un génie pour comprendre... plus tu es obéissant et soumis plus tu gagnes des points et par la même des privilèges. 

En parlant des patients, Jessie qui n'avait eu le droit qu'a trois « brèves sorties » n'en n'a pas vu un seul. Pourtant, ils existaient. De temps à autres, des hurlements de terreur brisaient le silence de plomb qui régnait à cet étage. Rendant l'endroit encore plus glauque. D'ailleurs, pas plus tard que tout à l'heure en passant devant le bureau vitré du personnel elle avait pu apercevoir le tableau à point. Malheureusement du fait de la breveté de la visite et de l'étroite surveillance de gros bras numéro 1 elle n'avait pas eu le temps de repérer les noms. 

Enfin si, un mais elle aurait aimée ne pas l'avoir lu...

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