Punk & Ballet (L.S)

Au restaurant

J'ouvris les yeux, les plissant sous la luminosité de ma chambre. Mon regard finit par se fixer sur ma fenêtre et les rideaux qu'on avait visiblement oublié de fermer la veille. Ou plutôt cette nuit, vu l'heure à laquelle on était rentrés. La tête toujours embrumée par le sommeil mais surtout par le souvenir de tout cet alcool.

Je me tournai à la recherche d'un peu de réconfort, quand je découvris sa place vide. Roulant jusqu'à celle-ci, son côté était encore un peu chaud, il ne devait pas être levé depuis longtemps. Posant ma tête sur son oreiller en refermant un instant les yeux bercé par son odeur. Je voulais mon Lou.

Je me levai alors d'un coup, espérant qu'il soit encore là, ses horaires pouvaient varier et je me souvenais plus à quelle heure il commençait aujourd'hui.

J'entendis des voix et des rires dans la cuisine, qui me créèrent instantanément un sourire, qui s'agrandit quand j'arrivais à l'entrée de celle-ci et les vit tous les deux penchés au-dessus d'une poêle à ricaner.

Je restais à les observer, ils ne m'avaient pas entendu arriver. Gemma et Louis étaient en train de faire des pancakes et au vu de la pile abstraite posée à côté, ils n'excellaient pas vraiment mais au moins ça les amusait.

Louis tenta de le retourner et le cassa en deux, en en faisant tomber la moitié à côté. Il plaça son demi pancake sur l'assiette avec les autre.

- T'es nul Lou pouffa ma soeur, le prochain c'est moi !

- T'es pas mieux non plus, t'as vu la tronche des tiens rétorqua t il amusé

- Je redécore pas la cuisine de morceaux de pâte moi au moins ! Et les tiens ont des formes toutes bizarres

- C'est de l'art, tu peux pas comprendre

- Ouai ouai pousse toi l'artiste ricanna t elle

Appuyé contre le mur je ne pu empêcher un rire devant cette scène. Louis releva aussitôt la tête et lâcha la poêle pour venir vers moi, me serrant dans ses bras.

- Joyeux anniversaire mon bébé ! Murmura t'il contre mes lèvres avant de les embrasser

- Merci Lou

Je restais blottis dans ses bras tout en regardant ma soeur tenter de sauver son pancake. Elle le posa accidenté sur les autres, un autre soldat blessé dans ce combat.

Elle laissa ensuite sa préparation pour venir vers nous.

- Moi aussi je veux un calin ! Nous lança t elle dans une moue

Il me lâcha en riant et ma soeur me prit à son tour dans ses bras.

- Joyeux anniversaire p'tite bouclette ! Maman est sortie vite fait faire une course mais elle revient pour le déjeuner. Elle te fait de gros bisous, m'informe t elle en me laissant un long bisou sonore sur la joue. Je grognai pour le principe, mais fondu intérieurement. Que je les aimais. Et c'est pas parce que maintenant t'es majeur que t'es grand, tu seras toujours mon tout petit frère, conclu t elle en m'ébouriffant les cheveux

- Un grand bébé rajouta Louis

Puis on partagea le petit déjeuner qu'il m'avait préparé, en dépit de l'apparence très abstraite des pancakes, ils étaient plutôt bons. Ils n'avaient pas raté la pâte, c'était déjà ça.

Le repas fut rythmé par les rires et les histoires de Gemma. Elle ne put s'empêcher de ressortir tous les dossiers de mon enfance sous prétexte que c'était ma journée. Même si j'aurais pu me passer de celui où je m'étais fait un shampoing avec de la purée de brocolis ou quand j'avais découpé dans les vêtements de ma mère pour me faire un déguisement de super héros à paillettes. Au moins, pendant que je rougissais de honte, Louis, lui, s'étouffait presque tellement il riait aux éclats.