Chapitre 4

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Après notre conversation Shane à contacter le type d'hier, Benji. Il est chargé de m'emmener à ce qui va être ma maison le temps de coincé ce pervers de Luc. J'ai tellement hâte que tous soit terminer et que je rentre enfin cher moi. Ma mère doit me croire morte depuis tout ce temps. Mes jambes s'agitent nerveusement, tandis que le véhicule s'engage dans un chemin en pleine forêt.

— Le patron, n'aime pas les voisins, lance Benji en posant ses yeux bleus sur moi.

Je vois. Moi qui espérais qu'il logeait en plein milieu de la ville.

— Tu n'es pas la première que Shane invite cher lui le temps d'une mission, mais ça reste assez exceptionnelle faut dire que ce n'est pas vraiment le meilleur hôte qui soit. Surtout quand je repense Jenna...

Il ne poursuit pas et je ne le questionne pas, je ne veux pas savoir ça ne ferrait qu'alimenter mon stress. Arriver au bout du chemin, nous tombons directement sur la villa de ce psychopathe. Un immense portail en fer gardé par trois hommes protège la propriété, Benji arrête la voiture à leur hauteur. Ils sont tous les trois habillés en noir et tiennent une arme à la main.

— Salut Dan, Mike.

L'un des gars  reste en retrait, je remarque qu'il tient un téléphone collé à son oreille son air froid et ses sourcils froncé me font penser qu'il n'aime pas beaucoup son interlocuteur.

— Qu'est-ce que tu nous ramènes, demande l'un  d'entre eux en jetant un œil dans ma direction.

— La nouvelle protégée du patron, elle en sait un max sur Lucky, Shane va se servir d'elle pour le chopé.

Les deux hommes hochent la tête.

— Kate est là ? questionne Benji.

— Non, elle est partie il y a une heure.

Kate, enfin un nom de féminin dans ce monde d'homme. Peut-être est-ce la femme du « patron ». Mon cœur se serre, mais je chasse cette pensée. Shane est un homme attirant certes, mais il est dangereux et d'ailleurs rien qu'à sa façon de me regarder, je voie que je le dégoûte. Benji acquiesce, puis l'un des gars ouvre le portail. Notre voiture s'avance dans un chemin en gravier menant à l'immense villa. La construction est moderne, la façade comporte un nombre incalculable de baie vitré et de balcon. Il y en a trois au premier étage et deux au second. Je remarque également une piscine sur la pelouse et comme une enfant, je n'ai qu'une envie sautée dedans, même si les températures son négative. Benji, m'ouvre la portière, mais un détail me surprend, il ne me saisit pas le bras comme les autres fois. Je ne vais pas m'en plaindre. Nous pénétrons dans la maison et le moins que l'on puisse dire, c'est que son propriétaire à du goût. Tout est blanc mur, meuble, sol, je n'ose même pas marcher de peur de salir le carrelage brillant comme un miroir.

— Je vais te conduire à ta chambre, mais je dois te présenter Agnès avant. AGNÈS !

Je grimace quand il se met à crier, depuis les coups de feux de ce matin, mes oreilles bourdonne toujours. Une femme d'une quarantaine d'années à la silhouette ronde et aux cheveux blonds bouclé, arrive au pas de course dans notre direction. Je remarque immédiatement son tablier tâché de sauce tomate. Enfin, j'espère que c'est de la sauce tomate et non du sang.

— Monsieur, Benji, soupire-t-elle. Je pensais que c'était Monsieur...

— Oui, oui peut importe, la coupe Benji. Voilà cendrillon, la nouvelle protégée du réseau, on a besoin d'elle pour quelque chose d'important.

Agnès pose son regard bienveillant sur moi et me sourit en hochant la tête.

— Elle sera dans l'ancienne chambre de Jenna.

La prétendu Agnès pâlit à l'évocation de ce simple nom.

— Je... d'accord, bégaye-t-elle.
— Elle a interdiction de sortir de la chambre, ordre du patron.

les ordres donnés, Benji me saisit le bras et m'emmène à l'étage. Génial encore mon bras. Nous traversons un salon d'une taille impressionnante, une télé est accrochée au mur et un canapé pour au moins dix personnes est installé en face. Tous semblent démesurés. Une fois à l'étage Benji ouvre la porte en face les escaliers et me pousse doucement à l'intérieur. Il est beaucoup plus délicat que son patron. La chambre est simple, mais pour moi, elle est juste magnifique. Tout est blanc ici aussi les murs, le lit, l'armoire. Mon attention se pose sur la baie vitrée qui mène à un balcon en verre donnant vue sur la piscine.

— Je vais demander à Agnès de te préparer un plateau et de te ramener des vêtements propres.

Je baisse les yeux vers ma tenue. Un vieux pull gris déchiré a la manche droite et un pantalon de survêtement de la même couleur rempli de tâche. Effectivement me changer ne serait pas du luxe.

— Tu pourras sûrement prendre une douche, mais euh... c'est Shane qui décide et il m'a demandé de t'enfermer ici.
— Je comprends, je souffle.

Il écarquille les yeux puis sourit.

— Tu à une voix en fait.

Je lui souris timidement en retour. Benji n'a pas l'air méchant, il ne ressemble pas à tous ses autres hommes glacials que j'ai croisés depuis hier

— Je vais devoir y aller...

Il marche vers la porte, mais se retourne une dernière fois avant de sortir.

— Ne te laisse pas impressionné par Shane, il est un peu dur parfois, mais c'est un mec bien.

Je ne réponds rien et Benji sort, j'entends le bruit de la serrure se verrouiller et je me laisse tomber sur le lit. Voilà, je suis enfermée de nouveau.

***
Comme convenu Agnès est venue m'apporter un plateau avec bouteille d'eau, pâte bolognaise et muffin au chocolat ça faisait des années que je n'avais pas aussi bien mangé. Cher le pervers, je ne mangeais que du pain rassis ou des boîte de conserve froide. Une fois rassasier, je suis allongé sur le lit et j'ai sombré dans le sommeil. Voilà quelques minutes que je suis réveillé et je déambule dans la pièce pour tenter de calmer ma vessie douloureuse. J'ai envie de faire pipi ! Bordel comment je vais faire. Le vrombissement d'un moteur me fait tourner la tête vers la baie vitrée. Au loin, une voiture noire remonte l'allée, une jeune femme en descend les bras chargés de sac. Ce doit-être elle Kate, d'ici je ne voit pas vraiment à quoi elle ressemble tout ce que je voie, c'est sa chevelure rousse jusqu'à ce qu'elle pénètre dans la maison. Je pousse un soupir en continuant de me dandiner. J'envisage sérieusement de faire pipi dans ma bouteille d'eau si personne ne vient m'ouvrir. Comme si on m'avait entendu, la porte se déverrouille et la première chose que je voie c'est une chevelure flamboyante. La jeune femme entre avec un immense sourire plaqué sur ses lèvres rouge pulpeuse.

— Salut, je suis Kate.
— Sa-Sarah.

Elle s'avance vers moi, un sac de grande marque à la main.

— Benji m'a appelé. Je t'ai rapporté des vêtements propres. On ne voulais pas que tu porte ceux de... bref. Tu peux utiliser la salle de bain si tu veux.

TrappedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant