Chapitre 5

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Kate est adorable, elle m'a accompagné à la salle de bain où j'ai pu utiliser les toilettes et la douche. J'ai ensuite enfilé les vêtements qu'elle m'a offerts, un pantalon de yoga noir et un t-shirt moulant de la même couleur. Elle m'a brossé les cheveux et tout ça sans poser de question. Nous sommes maintenant assis sur le canapé ou elle à éparpiller une dizaine de romans, elle a proposer de m'en prêter quelques-uns afin de m'occuper.

— Celui-ci est génial, s'exclame-t-elle en désignant un livre à la couverture rose flashy. Je te le conseille.

Je souris en saisissant l'histoire.

— Je peux te poser une question ?

— Bien sûr, je répond peu sûr de moi.

— Pourquoi tu es ici ? Non pas que je ne veille pas de toi au contraire un peu de compagnie me fais plaisir, mais ce n'es pas vraiment le genre de mon grand frère de faire venir des femmes ici.

Son grand frère. Alors le patron n'est pas son petit ami comme je me l'étais imaginé.

— Shane veut se servir de moi comme Appât pour coincer Luc.

— Je vois... Je t'avoue que je ne suis au courant de rien concernant ce fameux Luc, mais c'est toujours le cas concernant les affaires du réseau. Shane m'interdit catégoriquement d'y prendre part. D'ailleurs, s'il savait que j'étais avec toi en ce moment, il me tuerait.

Elle se met à rire en agitant ses boucles rousses, mais son sourire se transforme, en crispation quand la porte d'entrée claque brusquement. Nous échangeons un regard paniqué. La seconde suivant le « patron » pénètre dans le salon, son regard noir se pose sur nous aussitôt. Mon pouls s'accélère, je me lève du canapé suivi par Kate qui se place devant moi.

— Qu'est-ce qu'elle fou dans mon putain de salon ?

Je déglutis tandis que Shane m'assassine du regard.

— J'ai pensé que... Qu'elle aurait besoin de compagnie... Donc j'ai, Kate bafouille en essayant de s'expliquer ce qui agace davantage son frangin.

Une veine ressort sur son front, ses poings son serré sans parler de sa mâchoire contracté. Tous les signes montre qu'il est fou de rage de me voir ici avec sa sœur.

— Elle ne doit pas sortir de la chambre !

Sans un mot de plus, il s'approche de moi, il me regarde avec une telle ferveur que je me sens toute intimidée. il me saisit violemment le poignet m'arrachant un cri de douleur. Il me toise cruellement puis, me tire à sa suite dans les escaliers. Je peine à le suivre temps, il avance rapidement, je manque de tomber plusieurs fois ce qui le fait grogné. Une fois en haut, il me pousse brutalement dans la chambre, je m'effondre sur le parquet.

— Je t'accueil dans ma maison par courtoisie, parce que c'est plus simple de t'avoir à l'œil ici et parce que Luc ne tentera jamais de venir te chercher, mais si tu ressors d'ici sans mon autorisation se serra le chenil !

Sur ses mots, il claque la porte sans oublier de la verrouiller.

***

Je ne fais que penser à ce qu'il m'a dit. Impossible de fermer l'œil, c'est un vrai psychopathe. Et s'il venait me tuer dans mon sommeil pour se venger ? Non, il à besoin de moi, pour coincer Luc. Ce qui me surprend, c'est pourquoi un tueur dont la réputation n'es plus à faire à besoin de moi pour assassiner un Junky. J'ai la sensation de loupé quelque chose. Devant mon incapacité à trouver le sommeil, je me lève et ouvre la baie vitrée pour regarder le ciel depuis le balcon, la couverture du lit sur mes épaules. Il fait frais pour un mois d'avril, à moins que nous ne soyons en février. À dire vrai, je n'en ai pas la moindre idée, il faut que je pense à demander à Kate en quelle année nous somme. Si elle revient me voir après la scène que son frère a fait. fascinée par la perfection des mouvements qu'il effectue. Je m'appuie contre le garde corps tout en le regarder évoluer dans l'eau. La seule lumière qui éclaire la scène, provient de la lune qui s'est invitée dans la cour. Son ombre se reflète sur l'eau, j'observe chaque mouvement dans un silence quasi religieux. Quand il sort de l'eau, je recule rapidement d'un pas afin d'être sûr qu'il ne me voie pas en train de l'épier dieu seul, c'est ce qu'il me ferait subir. Grâce aux vitres de balcon, je peux le voir s'essuyé le visage avec une serviette, il est dos à moi et... merde alors, il est... Oui, oui, il est à poil ! D'ailleurs, ses fesses son le seul endroit de son corps qui n'est pas tatoué, enfin peut être pas le seul, mais... enfin bref. Je recule pour rentrer dans la chambre, mais mon pied se cogne contre le rail. Bordel, ça fait mal ! Je retiens un gémissement et rentre me mettre au lit, pourvu qu'il ne met pas entendu. Un silence de plomb règne dans la maison, plusieurs minutes passe et c'est toujours aussi calme. S'il m'avait vue, je suppose qu'il serait venu, donc tous va bien. Je ferme les yeux en cherchant le sommeil, je finis par le trouver et les cauchemars avec...

Maman ! je hurle depuis l'entrée. Je pars, Marion m'attend au cinéma.

Ma mère débarque dans le salon une cuillère dans une main et un pot de yaourt dans l'autre.

— D'accord, mais ne rentre pas trop tard...

J'acquiesce avant de m'éloigner de la maison d'un pas rapide. Si Marion parvient à me couvrir, je lui revaudrai ça. Je rêve de ce rendez-vous avec Karl depuis au moins six mois, pour une fois que la chance tourne en ma faveur. Je consulte mon portable sur le chemin, plusieurs messages de Marion me font sourire.

« Je vais gérer ta mère t'inquiète ! ».
« N'oublie pas un bonbon à la menthe avant d'arrivé pour l'haleine ! ».
« Et par pitié ne porte pas ton t-shirt rose ».

Je lui réponds brièvement tout en marchant. Trop obnubilé par mon téléphone, je ne remarque pas immédiatement qu'une voiture à ralenti à mon niveau. Je relève la tête et le chauffeur baisse la vitre.

— Salut, jeune fille. Je cherche le cinéma, tu peux m'indiquer le chemin ? Me demande-t-il en souriant.

Je réprime une grimace à la vue de ses dents jaunes.

— C'est tout droit, je réponds en continuant d'avancer.
— Je viens justement de par ici, mais je n'ai rien vue qui ressemble à un cinéma. Tu ne voudrais pas monter et m'indiquer le chemin, ce sera plus simple.

Je m'arrête et plisse les yeux. Est-ce qu'il essaie vraiment de me faire monter dans sa voiture ? J'ouvre la bouche pour lui répondre d'aller se faire voir, quand un choc à l'arrière de la tête me fait m'écrouler par terre. Je me relève, encore étourdie, pour voir l'homme me regarder d'un air amusé alors qu'il me menottait avec des menottes.
- Et maintenant, tu es à moi, dit-il avec un air de triomphe tandis que le monde autour de moi commence à s'obscurcir.J'entends des rires et du bruit, mais je ne parviens pas à garder les yeux ouverts. On déplace mon corps quelques instants avant de le déposer je ne sais où. Tout ce que je ressens, c'est de la peur mêler à la douleur provenant de l'arrière de mon crâne. Le moteur de la voiture démarre de nouveau m'emmenant, je ne sais où. Durant le trajet, je reprends connaissance, je distingue que je suis allongée sur la banquette arrière de la voiture de ce type étrange et que mes mains sont ligotées dans mon dos. J'entreprends de lui crier dessus, mais je perds connaissance une nouvelle fois. Lorsque je reviens à moi la première chose que je fais, c'est porté mes doigts sur ma tête, je saigne beaucoup, c'est probablement pour sa que je suis si étourdie. Mes mains ne sont plus attachées, mais une chaîne entoure ma cheville. Je suis allongé sur un matelas, dans ce qui ressemble à une cave. Je me mets rapidement debout, faisant abstraction des nausées. Mes jambes flageolent et mon cœur bat à un rythme effréné tandis que j'essaie de trouver le moyen de sortir d'ici. Plus, je réfléchis et plus je suis terrifiée. Mes poignets sont douloureux probablement a cause des menottes de tout à l'heure.

— Tu es réveillé ma jolie, souffle la voix de l'homme.

Dans le noir, je ne l'avais pas vue assis dans un coin de la pièce.

— Qu'est-ce que je fais ici ? Je hurle. Qu'est-ce que vous m'avez fait.

Il s'empresse de me rejoindre et colle un couteau contre ma gorge.

— Chut ma jolie, on va prendre du bon temps tous les deux...

Une larme roule long de ma joue, suivie de près par une deuxième puis une troisième. Ses mains, elles sont partout sur moi, elles arrachent mes vêtements, elles m'étranglent. Je suffoque. AU SECOURS ! AU SECOURS, AIDEZ-MOI !

TrappedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant