Chapitre 7

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Sarah

Terminé. Je referme le roman que m'a apporté Kate hier et le pose sur la table de chevet. Cela fait trois jours que je suis ici et les journées semblent identiques. Je me fais réveiller par Kate chaque fois que je fais un cauchemar la nuit, puis Agnès me dépose un plateau petit déjeuner au lever du soleil. Le psychopathe qui vit ici autorise sa sœur à m'ouvrir la porte uniquement durant quinze minutes matin et soir ce qui me laisse juste le temps de me laver rapidement et d'aller aux toilettes. J'ai l'impression d'être un chien et de sortir de cette pièce seulement pour faire mes besoins. Je ne devrais pas me plaindre, ici au moins, je n'ai pas à donner mon corps. J'ai tellement hâte que tous soient terminés. Retrouver enfin ma mère et ma petite sœur, même si rien ne sera jamais plus comme avant, je le sais. Au fond de moi, je ne suis plus la même. Ce que m'a fait vivre Luc m'a détruite de l'intérieur, je me sens si sale. Chaque jour sous l'eau, je frotte ma peau jusqu'à ce qu'elle devienne rouge, malgré ça, je ne me sens pas propre pour autant. Quand, je sortirais d'ici reprendre une vie normale serra difficile. Enfin si, je sors d'ici un jour. Depuis qu'il est venu me réveiller à coup de verre d'eau, je n'ai pas revu le « Patron » une seule fois, et ça me va très bien. Je suis étonné qu'il me laisse approcher Kate finalement, je dois avouer que ça me fais beaucoup de bien, même si nous nous voyons que quelques minutes par jour. D'ailleurs, elle devrait bientôt venir m'ouvrir. Comme si elle avait lu dans mes pensers la jolie rousse, apparais à la porte.

— Salut ! Lance-t-elle un sourire éclatant aux lèvres.

— Coucou !

Je me lève du lit et lui tend sont roman ses yeux s'arrondissent.

— Tu l'as déjà terminé ? Sérieux ?

J'acquiesce.

— Je vais t'en préparer quelques-uns d'avance...

— Tu, c'est je n'ai que ça à faire de mes journées, j'explique en la suivant vers la salle de bain.

Elle soupire en posant une main sur mon épaule.

— Laisse-lui du temps mon frère va finir par te libérer de cette maudite chambre.

— Si seulement...

Kate, me lance un sourire triste tandis que j'entre dans la salle de bain. Comme tous les matin, elle à pris soin de me déposer une pile de vêtements propre sur le lavabo. Je souris, c'est tellement rassurant de savoir que quelqu'un pense à vous. Je me déshabille et glisse sous le jet d'eau de l'immense douche à l'italienne. Je ne traîne pas et saisis le seul produit féminin dans cette salle de bain, il y a environ des dizaines de flacons de produit pour homme, shampoing, après-shampoing, soin de la barbe, masque pour cheveux... Je n'aurais jamais imaginé un patron de réseau criminel prendre autant soin de lui. Je me savonne rapidement et me rince tout aussi vite. Une fois propre, j'enfile les vêtements de Kate. Des sous-vêtements noirs, un shorty rose assortie à un top blanc, je grimace en constatant que l'on voie le soutient gorge sous le t-shirt blanc, mais toute façon à quoi bon me prendre la tête avec ça puisque personne de me voie hormis Kate. J'attache mes cheveux blonds en un chignon approximatif, quand on toque à la porte.

— Sarah, il te reste moins de trois minutes, mon idiot de frangin à déjà appeler trois fois. Monsieur nous regarde aux caméras encore...

Il n'a vraiment que ça à faire compter le temps que je passe en dehors de cette chambre ? Il faut croire, car chaque jour, il appelle sa sœur pour s'assurer que je sois de retour dans ma cage à temps. Je sors, Kate m'attend adosser contre le mur en face son téléphone à la main.

— Je fais un tour aux toilettes et c'est bon.

— Je t'attends dans ta chambre.

Je trottine jusqu'au rez-de-chaussée les toilettes se trouve juste à côté du salon. Quand j'ai terminé, je me dépêche de rejoindre l'étage, le temps va bientôt être écoulé et je n'ai pas envie de m'attirer les foudres du patron. À l'instant même où mon pied se pose sur la première marche de l'escalier une main ferme et tatouée saisit mon poignet.Shane.

— Je peux savoir ce que tu fais encore ici.

Son ton est glacial encore pire que d'habitude. Je n'ose même pas me retourner pour lui faire face.

— Je...je...

Un rire féminin provenant de derrière moi, m'oblige à me retourner. Une femme aux cheveux long blond platine et aux yeux en amande, ricane en me détaillant de la tête au pied avec un air de dégoût. Sa robe rouge est si courte que si elle se baisse, je suis persuadé que je pourrais voir ses sous-vêtements quoi qu'elle n'a pas l'air d'être du genre à en porter. Sa poitrine est énorme et ses fesses n'en parlons pas, je suppose qu'elle a un abonnement avec un cabinet de chirurgie.

— Alors c'est elle, ton nouvel animal de compagnie, sourit la bimbo. Tu aurais dû prendre un chien, c'est tellement plus beau.

Je serre la mâchoire devant sont pique, j'aimerais bien la remettre à sa place, mais quelque chose me dit que le patron n'apprécierait pas. La prise autour de mon bras se resserre, je retiens une grimace et reporte mon attention sur les yeux noir qui me fixe ou plutôt qui fixe ma poitrine. Zut le soutif de Kate. Le rouge me monte aux joues, et je me d'andines mal à l'aise.

— Un chien aurait sûrement été plus obéissant et plus fidèle, dit-il en relevant ses yeux vers les miens.

— Je n'ai pas à être fidèle, je ne t'appartiens pas.

La phrase m'a échappé, je voudrais m'excuser, mais il est trop tard. Son visage change déjà de glacial à fou de rage.

TrappedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant