Chapitre 6

158 28 0
                                    


Shane.


— Ouvre la porte, Shane.


— Non, n'insiste pas.

Ma sœur me regarde avec m'épris. Il est deux heures du mat et je n'ai qu'une envie retournée  dormir. Mais cette fille cinglée qu'a ramené Carter fais des putain de cauchemar. Elle hurle depuis plus de trente minutes.


— Si je ne vais pas la réveiller, elle va continuer de hurler.


— Elle pourrait être dangereuse.


Elle pouf les mains sur les hanches.


— Pas plus dangereuse que toi.


Ok. Elle marque un point. Je soupire et déverrouille la porte. Kate entre aussitôt, mais je l'attrape par le bras, hors de question qu'elle y aille.


— Retourne au lit.


Elle secoue la tête.


— Non, je vais la ré...


— Je m'en occupe, je lance d'un ton implacable qui ne laisse place à aucune discussion.


Ma petite sœur lève les yeux au ciel.


— Ne la tue pas, susurre-t-elle en partant ce qui m'arrache un sourire.


Je la regarde s'éloigner avant de reporté mon attention sur cette folle qui se débat. Je n'ai pas l'intention de la tuer, j'ai trop besoin d'elle pour mettre la main sur Luc et ses complices, mais je n'ai pas l'intention d'être tendre avec elle pour autant surtout si elle me réveille en pleine nuit. Je m'approche, son visage est en sueur et ses doigts agrippent les draps avec force. Je me demande comment je vais la faire taire, puis une idée me fais sourire. Je pars en direction de ma chambre qui est à l'étage au-dessus, juste à côté de celle de Kate. À côté de mon lit, je trouve une bouteille d'eau. Nickel. Je redescends, les cris de la cinglée redoublent en intensité, t'inquiète bientôt, tu vas la boucler. Je me place à côté d'elle et lui renverse la bouteille d'eau sur  la tête. Un cri strident retendit, immédiatement, elle se redresse le visage encore perturbé par son cauchemar. Ses yeux rencontrent les miens, dans les siens, je peux y lire de la peur. Bien. Si elle a peur de moi, elle fera ce que je demande.


— C'est bon, tu vas la fermer maintenant ?


— Je..je... désolé...


Elle bafouille et ça me soûl.


— Je t'ai dit de te taire ! je crache. Si tu me réveilles encore une fois, je t'égorge.


Ses grands yeux bleus s'écarquillent face à mon manque de sympathie. Mais je m'en tape, je veux juste dormir. Je me retourne et marche vers le palier quand elle m'interpelle.

— Je suis désolé, Shane. Je fais des cauchemars et...

Je fronce les sourcils avant de me retourner.

— Ne m'appelle pas comme ça, on n'est pas amie toi et moi. Et à ta place, j'aurais davantage peur de ça que de tes cauchemars ridicules.

Sur ses mots, je sors en claquant la porte. Super maintenant, je suis en rogne. Je monte les marches d'un pas lourd et je désespère en apercevant Kate les bras croisés adossé au mur de ma chambre. 

— Tu es obligé de lui parler comme ça ?

— On s'en tape, ce n'est qu'un pion, Kate, dis-je en soupirant.

Ma sœur n'est définitivement pas faite pour bosser avec le réseau, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a choisi la psychologie comme étude.

— Non, c'est un être humain. Et elle m'a l'air de beaucoup souffrir.

C'est vrai qu'elle avait l'air de beaucoup souffrir quand elle me matait depuis le balcon.

— Épargne-moi ton discours. Je me sers d'elle et ensuite, je la fou dehors ou je la tue, je verrais selon mon humeur.

Devant mon sourire, Kate secoue la tête, mais je ne la laisse pas continuer à me sermonner et retourne me coucher. Ben passe me chercher dans moins de trois heures pour que je l'aide à régler une affaire qui concerne le réseau. Je m'affale dans mon lit et ferme les yeux quand des cries surgisse à nouveau, je m'enfonce le visage dans l'oreiller. C'est une blague ? Ma porte s'ouvre et Kate apparaît.

— On ne peut pas la laisser comme ça.

Je soupire et sans réfléchir d'avantage je lui balance la clé, j'ai besoin de sommeil et de toute façon Kate c'est se défendre.

TrappedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant