[18] LUCAS

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Je me réveille le matin, ne croyant toujours pas
tout à fait ce que Steve m'a dit la nuit dernière. Je
pensais qu'il serait toujours le même vieux pourri,
je pensais qu'il deviendrait comme mon père en
grandissant. Mais il m'a prouvé le contraire hier
soir, il va essayer. Même si ça ne marche pas, ça
signifie énormément pour moi qu'il ait dit qu'il
essaierait. Cela signifie qu'il s'en soucie. Il veut être
meilleur, il ne veut pas devenir mon père.

Un autre jour s'est écoulé et je sais que Will est
toujours piégé dans l'Upside Down. C'est ce qui
m'a fait sortir du lit, mes jambes encore plus
vacillantes à cause du sommeil alors que j'entrais
dans ma salle de bain.

J'ai toujours l'air horrible, mais le sommeil a
définitivement rempli mes joues creuses et m'a
débarrassé de quelques-unes des poches qui
étaient sous mes yeux. Je m'éclabousse le visage
en gémissant d'épuisement. En me regardant dans
le miroir, j'essaie de parler. Je suis surpris quand
ma voix se fait entendre. Ça fait mal, mais je peux
parler, et c'est nettement mieux qu'hier.

Ça me fait presque sourire, pouvoir parler à
nouveau, c'est bizarre comme tu ne réalises pas
combien tu as jusqu'à ce que ce soit parti.

Je retourne dans ma chambre, m'habillant d'un t-
shirt blanc ample et d'un jean de mon panier.
J'enfile ma veste juste au moment où mon talkie-
walkie sonne.

"Curlyhead à Loudmouth, viens à Loudmouth. À
toi." Je souris au son de la voix de Dustin, son
enthousiasme est même clair par le statique.

"C'est Loudmouth, c'est quoi le 401?"

"Quoi?"

"Le plan, Dustin. Quel est le plan."

"Oh!" Il rit et je lui dis : "Euh, Mike et moi allons
chez Lucas parce que Mike a prélevé le premier
sang. Terminé."

"Ahh je vois."

"Tu es dedans ?"

« Merde ouais ! Je profite de ma voix rauque mais
fonctionnelle et crie de bonheur. "Je vous retrouverai
sur le route grand public sur dix."

"Cool. Rendez-vous là-bas. Terminé."

"Grande gueule." Je me lève d'un bond et fourre
mon talkie-walkie dans mon sac. Je prends les
affaires habituelles et me fourre le petit-déjeuner
dans la gorge. Puis je me précipite dehors, saute
sur mon vélo et descend la rue aussi vite que
possible. Mon poignet est toujours blessé, mais je
peux au moins tenir mon autre guidon avec. C'était
une entorse mineure en premier lieu, mais je
n'avais jamais vraiment pris au sérieux le processus
de guérison.

La rue principale est la rue d'où partent toutes nos
maisons. C'est une rue calme de notre quartier,
bien pour le vélo et les enfants.

Je peux voir Mike et Dustin sur leurs vélos qui
sortent de leurs rues. Il semble que nous soyons
tous arrivés à l'heure, je souris à Dustin et il sourit
en retour. Mike a l'air en colère, et alors que nous
nous rencontrons, il appuie très fort sur ses freins,
envoyant son entrejambe à droite dans le
vélo. Je le vois tressaillir et je retiens mon rire
tandis que ses yeux se larmaient.

« Ça va Mike ? » je demande, un sourire jouant sur
mes lèvres.

"Ouais." Sa réponse est courte et raide, me faisant
échapper un seul rire.

"Très bien alors." Dustin recommence à pédaler sur
son vélo, "Allons-y."

"Hé les gars remarquez quelque chose de
différent?" je demande d'une voix rauque alors
que nous commençons à rouler.

HarringtonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant