Compilation de nuits blanches

🌊

Salut c'est encore moi,
Désolée d'appeler ton répondeur si tard dans la nuit.
Si je ne me confie pas, c'est sûr que je vais faire une connerie.
La nausée revient comme au mois d'avril,
Le même mois où je pleurais seule à l'infirmerie.
Faites que plus jamais la peur ne me paralyse.
Ça y est encore une fois mon esprit explose et je n'essaye plus de le rendre aussi esthétique qu'un feu d'artifice.
Le club des 27 me paraît si loin,
Pourquoi attendre si longtemps alors qu'il est possible de le rejoindre demain ?
Naïfs, on se promet des choses impossibles à tenir,
Tu vois bien, même moi je suis capable de mentir, de trahir.
Et non je ne suis pas un ange,
Et oui je retiens tout comme quelqu'un qui aurait besoin de revanche.
Quand j'incrimine la saison ou les hormones, je me sens si bien,
C'est comme si toutes mes pensées morbides ne venaient au fond pas de moi.
En ce moment les larmes me viennent pour un rien,
Et tu penses que je vais bien ?
Combien ça me coûte de vivre ?
Combien ça te coûte de me laisser mourir ?
Calcul coûts/avantages comme avant un divorce,
La prochaine fois j'enverrai ... _ _ _ ... ,
On me comprendra peut être mieux en morse.
Si fragile au fond et tu ne me dis rien,
Combien de temps encore pour que ta coquille se fendille gentiment entre mes mains ?
Combien de temps tu vas garder cet espoir de façade,
Alors que tout est déjà fini ?
Au moment où j'écris,
Mes propres pensées me dégoûtent comme un simple vomi.
Si on additionnait tous les pleurs passés on obtiendrait une cascade.
Si on comptait les futurs avec on créerait un tsunami et on raserait un village.
S'il existait un autre moyen bien sûr que je le ferai.
Mais trop feignante pour ne serait ce aller mieux,
Je remets au lendemain mon potentiel bonheur et ferme les yeux.
Demain j'ose imaginer qu'aucun de ces mots ne sera représentatif de ma pensée,
Ramène moi à la raison si je ne nous imagine plus tel le symbole de l'éternité.