• arborescence sous orage

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- Hé

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- Hé.


Oui ? -

Je.
il n'y a que moi.
Et orage.

Il gronde comme un dégénéré.
Mes larmes saumâtres
sont devenues insipides.

Ô rage ! Et je suis orage.
Ma colère muselée,
comme un chien affamé;
Qu'elle lèche mes côtes,
bouffe mes os,
Gobe mon crâne.

Ce squelette que
je me tue à conserver.
Tu vois, j'en crève.

Pauvre corps.
Il serait beau
debarbouillé de sa misère.
Poupée fragile,
Que je déracine
de ta colonne
Vertébrale
tes ailes inutiles.

Des bourgeons naissent
de ta chair malhabile
à s'ordonner autre chose
que de crier.
Crier toujours.
Et crier encore.
Hurler même.

- Pourquoi ?

Orage, et je suis rage.
Car Orage hurle sa rage
Et sa pluie intestine,
Pleure dans l'œsophage,
Gonfle sa large poitrine.

- Calme-toi, ça me rend dingue.

Veux-tu de la morphine ? -

Corps Silvestre abusé,
creusé par sa misère.
Pourriture qui sert de nourriture
À ce végétal vorace qui te ronge.
Déracine ton linceul
Ses germes asphyxiants !

- Tu délires, tu meures !

Un fou, je te l'avais dit. -

Arrache la plante.
Garde tes os.
Un arbre ne possède pas de cercueil.

[•••]

Bon. Pas très fière. C'était assez maladroit comme écriture.

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