— Lysandre, juste ciel ! Ça va ?
— Ha ! Tu supposes dans le vide, et c'est si vide que ça ne veut rien dire. Garde tes politesses pour les formalités.
— Lysandre, regarde moi. Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Je... Ah ! Philomène, je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas. Qu'est-ce qu'il m'arrive, hein ?
— Tu pleures ! Je suis là, pleure avec moi. Pleure ! Et je resterai avec toi pour te prêter mon épaule.
— C'est moi qui me fais pleurer ! Philomène, pourquoi je pleure ? Pourquoi j'ai si mal ? Pourquoi je n'arrive pas à être heureux ? Hein, Philomène ! Pourquoi je ... Je me sens si vide.
— Je resterai avec toi, ce n'est pas grave, va, pleure. Après, on ira voir les bougainvilliers en fleurs, on ira regarder le ciel se fondre dans la nuit chaude et on contemplera les étoiles sur le balcon. Et là, tu auras cessé de pleurer. Tes yeux chercheront Sirius et ils seront aussi secs que la promesse que je te donne : on va réussir à surmonter tout ça ensemble.
Et tout ira bien.
Je suis là.
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Dialogisme
PoetryPhilomène aime Lysandre, c'est son monde. Mais Lysandre est artiste, son monde à lui, est univers. •| Dialogue en prose, vous pouvez dire poésie. Suivi de "Annexe" : "Tout ce bordel prolifère comme des cafards, ça grouille et ça enfle, le crâne se d...