*Encore un texte sans nom et sans limites, dicté par l'inspiration. Mais celui-ci n'exprime aucune haine, aucune colère, il n'est que douceur et poésie. Ecris pendant un cours de philosophie (dites-moi, si parmi vous, certains ont déjà vécu ce genre de situation...).*
Assise dans la vaste salle a-sonorisée, je contemple le vide. La lumière blanche de l'après-midi brumeux entre par les carreaux. Les tables et les chaises alignées, jaunes et beiges, sont à moitié remplies. Des murmures, des chuchotements et des rires étouffés harmonisent les phrases longues et monocorde de la voix masculine qui jaillit du tableau.
Un nuage vaporeux dans mon esprit, un rideau de flou devant mes yeux et mes oreilles comme endormies. Le dos courbé, les cheveux dans le cou qui pendent le long de mes joues, les jambes engourdies parcourues de fourmis. La voix me tire vers la réalité, les nuages laissent les rayons fatigués du soleil s'échapper peu à peu, et je retrouve la vue, l'ouïe et la capacité de réflexion.
Me voilà de nouveau sourde et aveugle. Le brouha ambiant me berce. Incapable de penser, je fixe mon regard avant de le voir se flouter immédiatement. Je suis enfermée dans une boite de coton, clair, doux, trouble et indistinct. La pause sonne, me revoilà.
Mon esprit autrefois embrouillé s'est éclaircit. Je m'assois sur cette chaise familière. J'étire mon corps courbaturé et aussitôt la voix repartie dans son long monologue, me voilà retombée dans ma prison vaporeuse.
Je ne dort pas, je n'en ai que l'impression. Perdue dans un monde de pensées troubles, je ne fais que glisser. Des vagues me poussent comme une caresse à m'échouer sur une plage de mousse claire. Et je suis bien, paisible. Evasion d'un instant, futile mais qui prend tout mon être. Mon corps n'y est plus, il part.
Ces mots m'ont fait revenir. Mon attention s'est éclairée. Mes yeux embués ont usé de toute leur concentration possible et mon esprit a réenclenché ses roues crantées. Je suis là. Mon cœur y est pour quelque chose. Des mots profonds l'attirent, il s'en nourrit. Des frissons me parcourent. Mon cœur s'en est mêlé.
*Voilà, un petit texte tout en douceur et en légèreté. Il n'a pas vraiment de sens, ni de but, j'ai écris tout ce qui me passaient par la tête sur le moment. J'aime déverser chaque sensation que je ressens, et la décrire, observer ce qui m'entoure, lui donner un sens, mettre des mots sur des couleurs, des lumières, des odeurs, créer une ambiance particulière rien qu'en formant des phrases. C'est là que je me rend compte de la puissance des mots et de la beauté de la littérature.
Pour rester sur la philosophie, Bergson a dit que les mots sont superficiels et insuffisants pour décrire notre expérience intérieure, notre vécu, nos sentiments, et que c'est là que la littérature est si puissante : elle parvient à utiliser ces mots (qui ne sont finalement que des étiquettes pour nommer les choses) pour retranscrire toutes ces émotions et ses sentiments si profonds qui sont si difficiles à décrire avec le langage.
Et vous que pensez-vous des mots ?*
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Un brin de poésie
PoetryVoici un petit recueil de quelques uns de mes poèmes, écrits à des âges différents, selon l'humeur et l'inspiration qui dictent mes mots. Rien de bien prétentieux, seulement du partage. Car les mots, au delà de la communication, permettent tant de c...