Chapitre 3

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Midi, je me décide à appeler le fameux numéro communiqué par Monica.
Numérotation, tonalité, première sonnerie...seconde...troisième...
Je m'apprête à raccrocher quand j'entends un allô ensommeillé...

-Bonjour , je suis bien chez Héléna?
-Heu, oui, qui êtes-vous pour me réveiller de si bonne heure?
-Votre tanguero de dimanche, celui qui n'a pas su empêcher Monica de vous enlever.
-Ho, Alain, mais comment avez-vous eu mon numéro?
-C'est Monica qui me l'a donné car elle culpabilise un peu vis à vis de notre vieille amitié.
-C'est vrai qu'elle n'a pas été sympa avec vous, ni moi non plus d'ailleurs, mais ce soir là, elle m'a totalement subjuguée et je n'ai pas su lui résister. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop?

-Et bien, si nous ne restons pas bloqués sur cette fin de milonga et que vous acceptez de m'accompagner à l'anniversaire de Pierre dans une quinzaine de jours, j'essaierais d'oublier l'affront.
-ho, mais j'accepte avec joie. Et je vous promet que si on danse, vous serez mon seul et unique cavalier!
-Héléna, vous me comblez, mais dans ce cas, j'aimerai que nous nous tutoyons.
-Bien sur, avec joie répond aussitôt ma belle tanguera.

-Voudrais-tu qu'on se voient cette après-midi et que nous allions tous deux choisir et commander les boissons pour la fête?-
-Avec grand plaisir mon cher, passes me prendre dans une petite heure, je t'envoie mon adresse par texto.

Une heure plus tard, j'arrive chez elle et je sonne pour m'annoncer.
-Tu peux monter, c'est au premier, je suis presque prête et la porte est ouverte.

Voulant éviter de me présenter essoufflé, je prend l'ascenseur et me présente devant la seule porte de l'étage. J'ouvre et pénètre dans une petite entrée qui donne sur un immense salon meublé d'un très grand canapé faisant face à une télé plasma dont l'écran fait au moins un mètre de diagonale et accrochée au mur.
Entre les deux, une table basse sur laquelle sont posés deux verre d'un liquide doré et pétillant que je soupçonne être du champagne.

Une voix venant du fond de l'habitation m'invite à m'assoir et me mettre à l'aise. Je me défait donc de ma veste et me pose sur le canapé pour attendre mon hôtesse.

-Bonjour, comment me trouve-tu? Me demande Héléna, vêtue d'une combinaison moulante bordeaux et qui met ses formes en valeur.

-Tu es splendide dis-je en sentant ma température corporelle monter d'un coup.
-Ho merci, mais t'es pas mal non plus, nous formerons un beau couple.
-Merci à toi aussi. Alors je te propose d'aller manger un petit quelque chose avant d'aller chez le caviste pour choisir et commander les vins et les alcools, ainsi que quelques boissons sans.
-Je suis d'accord, d'autant que mon estomac commence à sérieusement me rappeler que je n'ai pas pris de petit déjeuner ce matin.
- Bien, alors buvons à cette journée et à notre future relation et nous pourrons aller nous restaurer.

Nous vidons rapidement nos flûtes et quittons l'appartement pour nous rendre chez le caviste qui propose avec la dégustation quelques "Planchas" et autres "tartinades".

Dans la chaleur du Tango ArgentinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant