Mon nom est Rafael Romerio.
J'ai bientôt 18 ans, un âge que j'attends avec impatience pour pouvoir enfin me casser de la vieille baraque pourrie que ma mère m'oblige à garder avec le supplément : employés collants et chiants à mourir.
Je vis dans une famille fortunée, enfin comme tous les petits bourges de mon lycée.
Avant, je n'habitais pas ici, en Espagne. Toute ma maudite famille, mes amis, ma vie étaient en France.
Là-bas je pouvais être libre de vivre ma vie, boire et sortir comme je le voulais, où je le voulais quand je le voulais. C'est pas comme si ma mère faisait attention à moi, et mon père m'en parle pas.
Au divorce de mes parents, il y a 6 ou 7, ma mère s'est installée dans la capitale espagnole et mon père a fui comme un lâche avec sa secrétaire qui lui servait aussi de plan-cul dans son pays d'origine : la Croatie.
Donc, plus rien ne me rattachait à ma vie d'avant, une vie que je menais seul mais heureux.
Ma mère,
Jeanne Meyer.Une icône de la mode. Une femme des plus respectée et désirée au monde.
Elle m'a élevé seule, enfin avec l'aide de son assistante.
L'homme qui me sert de géniteur était trop occupé à fourrer son nez dans les jupes d'autres nanas ou à penser à sa paperasse.
Ma mère est la femme la plus forte que je connaisse, je rêve d'avoir son courage et sa fierté. Être une femme dans le milieu de la mode est réellement compliqué.
Elle est en permanence jugée pour son physique, son travail, sa posture...Mais ma mère est plus maligne que tous ces pecnots de première et avec son succès, elle a réussi à leur clouer le bec à tous ces connards qui se permettaient de la juger.Ma mère a toujours voyagé de gauche à droite autour du globe.
Trop jeune pour la suivre, je suis toujours resté avec son assistante, Andrina Lore. Une femme d'une irréprochable fidélité.
On devait rester là où tout avait commencé et ça m'allait, Andry était de bonne compagnie, elle m'écoutait quand j'en avais besoin et ramenais quelques bouteilles quand j'en avais besoin également. Mais évidemment elle a vite suivit ma mère dans ses voyages au quatre coins de la carte.
Pourtant, je n'ai jamais trouvé cela dérangeant, ce qui m'importais c'est que Andry revenait toujours pour prendre de mes nouvelles et sortir en boite aussi quelque fois.Andrina, était chargée de la communication avec les autres entreprises sur le globe. Elle pouvait également être chargée d'organiser des défilés, des galas, des interviews avec la presse, des partenariats etc.
Mais le plus important, c'est qu'elle était chargée de surveiller 24h/24h, une petite boule de feu surexcitée qui pouvait exploser à tout moment de plusieurs façons différentes.
Avec le temps, j'ai appris à gérer cette colère, mais le chemin pour y parvenir a été long et j'ai dû faire des sacrifices, beaucoup de sacrifices. J'ai dû également laisser des petits bouts d'humanité derrière moi et perdre le peu de conscience que j'avais avec.
J'ai hérité du tempérament fort de ma mère et de la force de mon père. J'ai aussi récupéré les cheveux de jais de ma mère et des effroyables yeux de glace de mon père.
C'est donc par la demande de ma mère que j'ai intégré l'école la plus prestigieuse de Madrid et que je me suis fait une réputation, sans le vouloir, dans cette même école.
Lorsque je n'étais âgé que de 12 ans. Ma mère s'est dit que j'avais atteint l'âge requis pour m'exposer aux médias et à toute cette pression. C'était simple, je devais juste faire bonne figure, montrer une image impeccable de moi-même pour les journalistes ou pour les paparazzis et en contrepartie, je pouvais avoir tout ce que je voulais.
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Comment dire « te quiero » ?
RomanceÊ𝑡𝑒𝑠-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑑é𝑗à 𝑡𝑜𝑚𝑏𝑒𝑟 𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟𝑒𝑢𝑥 ? Que la réponse soit oui ou non, il faut savoir qu'il ne suffit pas d'aimer pour être amoureux. 𝑰𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒔𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒍'𝒂𝒄𝒄𝒆𝒑𝒕𝒆𝒓. Kilian l'a compris. Rafael l'a compris trop tard...