Heatwaves DreamNotFound (Traduction Française)

Chapitre 2 : Checkmate

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La prise que Dream a dans ses cheveux blonds est assez barbare pour arracher les racines. Des tâches de sueurs inondent son col et le bas de son dos, transformant sa chemise grise en noir foncé. Sa poitrine se soulève avec inquiétude. La dure lumière du matin déchire les stores avec la promesse de ramener la température d'hier. Assis dans son lit, les coudes sur les genoux, il regarde le mur opposé.

''C'était quoi ce rêve ?''

Il ne sait pas combien de temps il a été pétrifié dans cet état ; la pensée des lèvres de George et son sourire et ses sons écrasant en boucle. La fureur de la panique et la confusion éclate jaillit derrière ses yeux presque tous à la fois. Que faisait George dan son cauchemar ? Pourquoi se sentait-il si en sécurité, si chaleureux et si désiré ? Pourquoi, mon dieu, l'a-t-il embrassé ? Il sent la libération couler encore dans son sang, le cœur battant, la peau qui picote là où les mains de George avaient été.

La chaleur coule dans son dos. Il n'avait pas rêvé de ce genre de chose depuis longtemps. Être touché, et embrassé; sentir l'étreinte profonde de la luxure qui laisse une ferme réflexion dans boxer après coup. Pourtant la culpabilité écrase l'euphorie qu'il ressent. Ses taquineries avec George sont amusantes et légères, mais avoir un fantasme érotique avec sa projection subconsciente de son meilleur ami franchit une ligne.

Il lâche lentement ses cheveux tendus. La lumière du soleil éblouissante répand des tranches de chaleur sur ses épaules, et il peut entendre de légers gazouillis d'oiseaux à l'extérieur de sa fenêtre. Un petit nid se formait depuis une semaine dans la gouttière à proximité. Il les avait déjà aperçus ; des créatures à plumes bleues vives. Sapnap l'avait taquiné quand il avait appris que Dream passait plusieurs heures à rechercher leur espèce : les hirondelles noires. Normalement, les oiseaux ont commencé à s'agiter tôt le matin.

Il vérifie l'heure, 8h05.

''Dégoûtant,'' dit-il.

Il regarde la serviette accrochée à l'arrière de sa porte, et soupire. Une douche froide pourrait rafraîchir son cerveau confus et rincer la mince couche de sueur.

Une fois dans la salle de bain, il allume son téléphone à contrecœur. Ses messages avec George attendent toujours patiemment à l'écran.

C'est peut-être pour ça qu'il s'est pointé, Dream pense, la dernière personne à qui j'ai pensé avant d'aller dormir.

Son pouce survole la recommandation de la chanson pendant un moment, puis appuie sur play avant d'entrer dans la douche.

Des flots d'eau glacée dévalent sa poitrine, choquant sa peau. Ses côtes se crispent et il résiste à l'envie de frissonner. Il pense à son masque couché sur le sable froid ; il pense au souffle de George sur son visage. Il mérite une misérable douche ou deux. 

Il tente de se détendre dans l'eau car cela devient lentement un lavage rafraîchissant. Le savon doux soulève la sensation de crasse qui s'était installée sur son corps, sa puanteur finissant par s'écouler. Un souffle de contentement lui échappe. Il est reconnaissant d'avoir de l'eau froide en l'absence d'un climatiseur fonctionnel. Peut-être que le temps s'est comporté comme un rêve de fièvre, lui donnant des pensées bizarres qui s'estompent maintenant à chaque gommage. Cheveux propres, fosses propres, esprit propre.