Chapitre 21 : Et patatras ! (suite)

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Arrivés en bas de chez Kendra, elle descendit de voiture et prit la caisse de Féline. Maverick était encore au téléphone et n'avait pas bougé de l'habitacle.

Elle se saisit de son sac dans le coffre et entra dans son immeuble. Ne sachant s'il rentrerait ou partirait de suite, elle referma son appartement après y être entrée.

— Si ça se trouve, nous ne le reverrons pas ma Féline.

Elle délivra la vilaine de sa cage. Celle-ci vint se frotter à sa maîtresse, qui lui prodigua quelques caresses. Elle se sentait abattue et démunie. Cette sensation, elle l'avait déjà ressentie. Elle avait été impuissante face au kidnapping de son amie.

Force était de constater que la fin précipitée de ce week-end idyllique sous fond de thriller, lui donnait un goût d'inachevé et d'impuissance mêlés. En plus, cela la replongeait dans ces méandres d'un passé qu'elle souhaitait définitivement enterrer.

Il ne lui avait plus adressée la parole... Si tant est que son éclat soit considéré comme une discussion !

Il avait eu moult conversations téléphoniques. Ils n'avaient pu discuter de ce qui était arrivé, ni même pu décider de la conduite à tenir. Sans compter les traits tirés, tendus du policier.

Elle ne voulait pas exacerber une situation déjà critique.

— Pfff ! Je n'ai rien envie de faire.

Elle s'installa dans le canapé en délaissant sac et chaussures dans le couloir.

Son appartement était spacieux et lumineux. Elle avait vue sur la mer et cela la détendait en temps normal. Là, elle n'admirait certainement la vue. Ses yeux étaient dans le vague.

Elle qui se plaisait à s'asseoir dans son canapé crème en cuir tout en jouant dans la moquette aussi duveteuse que les poils de son chat persan. En se complaisant à faire de longs va et vient avec ses pieds. Là, elle était statique, comme éteinte.

Féline sauta sur ses genoux comme à l'accoutumée en attendant les caresses qui complétaient leurs habitudes.

Kendra ne bougeait toujours pas. La chatte remua pour coller son museau à la main de sa maîtresse pour la mettre en action.

— Oui, j'ai compris !

Elle se mit donc à la caresser. Les mêmes questions se répétaient. Quand une autre liste émergea :

'' Serait-ce le travail passé de Maverick? Une vengeance personnelle ? Ne serait-il pas en danger?''

Cela ne lui plut guère. Était-ce une si bonne idée que cela qu'il aille jusque-là...Elle ne le savait pas. Le doute s'immisça en elle.

Le carillon la fit sursauter. Elle déposa la chatte et se dirigea vers l'entrée et s'assura qu'il s'agissait bien de Maverick avant d'ouvrir. Ce n'était certes pas le moment de se faire kidnapper bêtement !

— Tu ne pensais quand même pas que je partirais sans te dire au revoir Ken !

— Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Tu étais très occupé. J'ai juste agi plutôt que de rester les bras ballants à attendre.

Il l'observait alors qu'elle avait rejoint le salon et s'était rassise.

Il s'agenouilla face à elle et posa ses deux mains sur ses genoux en la fixant de son regard océan.

— J'étais très en colère ma Ken. Je m'en veux énormément de ne rien avoir remarqué. De nous deux, c'est moi le policier tout de même. Il a fallu que ce soit toi, qui analyses et arrives à ces conclusions. D'un côté, je suis réellement fier d'avoir une compagne si courageuse et forte. Je me dis que je peux partir à moitié rassuré. De l'autre, j'ai peur que l'on essaie de te faire du mal...par ma faute.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant