Chapitre 22: Et patatras ! (fin)

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Face à la confession de Kendra, Maverick fit demi-tour et se retourna vers celle qui venait de lui avouer un amour déchirant, empreint de tristesse.

''Comment un aveu d'amour pur pouvait-il être si poignant? J'en ai le cœur serré. ''

— Ma Ken, je suis tellement heureux et en même temps, ça me déchire de te laisser ainsi. On s'aime. Tu te rends compte!

Il s'était agenouillé à nouveau face à elle. Il l'avait hissée, afin qu'elle puisse être à sa hauteur, également à genoux.

— Je sais que tu es triste. Je t'en prie, crois en moi. Je te reviendrai.

— J'ai confiance en toi mon Mave. C'est cette situation qui me déplaît fortement. Je ne saurais te dire pourquoi, mais tout cet enchevêtrement d'événements ne me rassurent pas. J'ai la nette impression que quelque chose de terrible va se produire.

Il l'observa attentivement. Elle était sérieuse. Elle était clairvoyante. Elle avait un bon instinct.

— Est-ce que c'est pour moi que tu t'inquiètes ?

— Je ne suis pas certaine que l'on m'en veuille directement. Je pense en tout cas que ce voyage précipité n'est pas de bon augure.

— Cela te rassurerait-il si nous restions ensemble ?

— À Lyon?

Il hocha la tête.

— Il faudrait que je prenne des jours de congés et que je m'organise pour Féline.

— Vu l'incident avec ton collègue, ta direction ne te refusera pas quelques jours. Pour Féline, on peut toujours demander à Richard et Amélia.

— J'appelle Amé pour lui demander.

Elle s'éloigna pour récupérer son téléphone et appeler son amie. Entre-temps Maverick, rajustait son dispositif de surveillance et prévenait que sa compagne serait avec lui.

— Ils garderont Féline sans problème. Je peux donc envoyer un e-mail à mon directeur.

— Très bien. Je te laisse préparer ta valise et je reviens te chercher dans une heure à peu près. Tu n'ouvres à personne entre temps.

— Ne t'en fais pas, je n'ouvrirai à personne. Je suis consciente du danger.

— Je te fais confiance pour cela. Je n'en ai pas pour longtemps.

Il se rapprocha d'elle et l'embrassa tout en lui caressant le dos. Il n'avait aucune envie de la laisser. Pourtant, il le fallait bien.

Une longue route les attendait : 4h40 de voiture et 470 kilomètres à parcourir.

Elle prit une valise et la remplit. Ensuite, elle prépara un cabas qu'elle remplit d'aliments entre autre chose pour Féline.

— Tu vas retrouver Moka et Pearl. Tu vas pouvoir jouer ta diva!

La chatte qui était assise non loin, la regardait fixement.

— T'es vraiment flippante, Féline!

Elle continuait de la regarder fixement et n'avait pas l'air heureuse de ce qui se préparait. Ce nouveau voyage ne l'enchantait guère visiblement.

— Mais vraiment flippante!

Au bout de trente minutes, elle avait déjà tout préparé. Elle se rassit sur le canapé et Féline retrouva sa place sur ses cuisses.
Elle observait l'horizon. Le ciel était d'un bleu éclatant. La méditerranée était calme.

Était-ce le calme avant la tempête ? Elle ne saurait vraiment ce qu'il en était qu'une fois sur place.

Son téléphone émit un bip. Un mail de son directeur lui apprenait qu'elle pouvait prendre tout le temps dont elle avait besoin. Elle avait argué de la situation avec son collègue comme l'avait conseillé Maverick.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant