Chapitre 33 : Concours de circonstances

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Maverick se rendit au bureau de Raymond aussi vite qu'il eut rangé son téléphone. Il était concentré sur sa conduite en s'assurant de ne pas être suivi.

Une envie irrépressible d'appeler Kendra. Il récupéra donc son téléphone et activa le bluetooth. Le jumelage lui parut long. Il tapotait sur son volant, en s'impatientant.

Il avait hâte d'entendre sa voix. Tout en composant son numéro, il se demandait si elle serait en mode grincheuse-boudeuse pour lui avoir soutiré des larmes ou en mode lov'automatic. Cette expression tout à fait créée, lui amena un sourire aux lèvres. La vision de Kendra toute mieilleuse, amoureuse, en valait le détour. Elle était hyper sexy, une fois le mode love actionné à 100%, il ne pouvait que succomber à son charme.

Le répondeur qui se déclencha, le prit assez de court pour qu'il puisse lâcher un « Merde ! Ken, j'essaie de te joindre et c'est ton répondeur qui m'accueille ! »

Il n'avait clairement pas prévu le silence comme option.

Et encore moins, ce sentiment de déception. Ne pas pouvoir lui parler, sur le moment de ce tendre surnom qui l'aurait sûrement fait rager, le rendait maussade. Il rappela une deuxième fois, une troisième, mais n'eut que le silence. Il s'apprêtait à appeler Balthazar quand la sonnerie dans la voiture retentit...

*

Balthazar avait repris ses va et vient dans la chambre, après le départ de l'infirmière sexy. La contrariété atteignait son comble.

Il avait enguirlandé ses subordonnés et leur avait sommé une attitude plus stricte et professionnelle. Il n'avait rien à faire de queutards en rut. Pour le moins que l'on puisse dire, ça les avait calmés d'un coup !

Après avoir versé un peu de son fiel, il se sentait moins tendu. Son téléphone en mains, il hésitait encore, mais le manque d'évolution lui intimait de passer cet appel.

Il chercha donc son contact et appela. Il commençait à se préparer psychologiquement à la tornade qu'il allait affronter.

Au bout de la quatrième sonnerie, il tomba sur la messagerie. Il ne voulait pas laisser de message, mais il était bien obligé. Il lui fallait donc patienter, mais il savait qu'on le rappellerait.

Il regarda Kendra et s'approcha d'elle. Il posa une main sur son front, il était à température ambiante. Aucune fièvre comme précédemment.

— Tenez bon Mme Kanpé, on va vous sortir de là.

Il ne savait pas s'il y arriverait mais il devait le faire. Du moins tout tenté pour y arriver.

Il n'avait pas retiré sa main de son front que l'on toqua deux fois à la porte. Il se redressa pour voir le médecin en charge de Kendra s'avancer dans la chambre.

— Je suis passé voir s'il y avait une évolution.

— Aucune, depuis les dix dernières minutes, où l'infirmière qui est passée la voir n'a pas daigné la regarder. J'espère d'ailleurs, qu'elle n'osera plus paraître dans cette chambre.

— De qui parlez-vous donc ?

— Comment de qui je parle donc ? De l'infirmière qui s'est présentée, en tant que celle qui serait en charge de Mme Kanpé, mais qui ne s'est aucunement préoccupée de son cas !

Le médecin paraissait perplexe.

— Vous voulez dire qu'une infirmière est venue ici et prétendait être en charge de Mme Kanpé ?

— Jusqu'à preuve du contraire, je parle encore français. Je vous prierai donc, de bien vouloir maintenir la libido de vos subordonnées. Je n'ai pas besoin que mes hommes et moi jouions à qui sait le mieux éteindre des feux intimes, si vous voyez ce que je veux dire.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant