Souvenir, souvenir...

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Chapitre 2 : Souvenir, souvenir...

Comme d'habitude, dans ce genre de circonstances, les jours passent sans s'en rendre vraiment compte. Parfois, je perçois sur le visage de Fred un petit sourire en coin, le même que celui que j'ai pu décrire dans le premier tome.

Dans ces moments là où il prépare quelque chose,je ne sais pas vraiment si j'aime ce sourire ou si je préfèrerais lui enlever à grand renfort d'éponge en paille de fer et de soude caustique.

Je sais qu'il ne me mettrait jamais dans une position dangereuse, mais je ne peux m'empêcher de penser que parfois, en voulant bien faire, on fait mal. Ou qu'on peut ne pas tout maîtriser, ce qui est en général le cas lorsqu'on met d'autres personnes dans l'équation.

Je me remémore entre autres certaines déconvenues qui ont pu nous arriver ces derniers temps.

Le libertinage n'est pas une mer d'huile. La bonne expérience passée avec Adria ne présage en rien de la qualité de la suite. Elle est juste un indicateur de sa propre volonté à vouloir continuer ou pas, à rechercher plutôt telle ou telle pratique.

Ce dont j'étais absolument persuadée, c'était que je voulais retrouver ce sourire, ce sentiment de consentement total de la part de la personne avec laquelle nous partagions ce moment.

J'ai d'ailleurs pu en faire l'expérience, juste avant la surprise de Saint Valentin.

Suite à notre aventure avec Adria, nous avions décidé de nous inscrire sur un site libertin, parce que nous avons réalisé que notre timidité était un très grand frein en club.

Lorsque il est plein à craquer, nous nous terrons comme de petites souris fragiles contre une banquette et regardons la vie se dérouler sous nos yeux, sans y participer. En somme, le comble de la frustration.

Après quelques déconvenues de ce type, et une discussion avec un patron de club très compréhensif qui a détecté notre difficulté, nous avons pris les choses en main et créé un profil sur un site.

Rapidement, des couples et énormément d'hommes seuls étaient venus nous parler. Avec certains dont les attentes précisées sur la fiche semblaient être partagées, nous avons poursuivi une conversation. Et, chemin faisant, nous avons proposé une rencontre à ce couple, Katerina et Olivier.



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Très beaux tous les deux, et à priori équilibrés, ils sont venus sur rendez vous à la maison..
Osé, c'est ce pas ? Parfois, nous avons le goût du risque avec Fred ! Et l'avantage certain d'habiter avec un Viking ayant pratiqué les arts martiaux pendant une bonne dizaine d'année , c'est qu'on envisage la venue d'inconnus un peu plus sereinement qu'en étant fin comme un haricot vert, avec du chamalow en guise de biceps.

Donc, sur le papier, un couple parfait. On pouvait cocher toutes les cases ; physique avenant, discours cohérent voire même sympathique, constance dans les volontés, pratiques identiques...

Le fameux soir où nous les avons rencontrés, nous n'étions pas spécialement anxieux . Lorsque nous avons ouvert la porte, le soulagement fut instantané devoir que ces deux personnes correspondaient physiquement à leurs photos (ce qui n'est pas si fréquent, mais nous ne le réaliserions que bien plus tard). La conversation avec ce couple était charmante.

Katerina, une extraordinairement belle jeune femme d'origine russe, éveillait doucement mon désir en manipulant sa flûte de champagne avec délicatesse et distinction. Je ne me rendais à cet instant pas compte que ses yeux mutins envoyaient plus de signaux à Fred qu'à moi.
Tout en maintenant avec son discours la certitude qu'elle était vraiment bisexuelle et très exigeante de la qualité des relations entre filles .

Olivier, quant à lui, me dévorait des yeux, si bien que je n'avais pas vraiment à me soucier de son envie de passer aux choses sérieuses.

Ce fut d'ailleurs lui même, après quelques coupes de champagne, qui proposa qu'on « attaque ».

Fort bien. Je voyais au fond de l'oeil de Fred le soulagement de n'avoir pas dû faire cette suggestion lui-même, et au fond de celui de Katerina... pas grand-chose de plus qu'un air princier. Je me disais que ça ferait sans doute l'affaire pour un début... et ce que j'allais obtenir ensuite était loin de ce que j'avais pu imaginer.

Confessions Libertines: Valentine Puissance 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant