Joyeux Hunger Games...

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Chapitre 7 : Joyeux Hunger Games...

C'est le moment rituel du ravalement de façade. Si tu as lu le Crash test, tu comprendras immédiatement que ce moment correspond à un genre de méditation pré soirée, une espèce de bulle dans laquelle je m'enferme en compagnie de ma trouille.
L'étape eye liner ne me laisse pas d'autre possibilité que celle de ne pas trembler, comme quoi en étant concentrée, je peux y arriver !

Je ne sais pas si j'ai peur. J'ai décidé de zapper le côté « je vais être fagotée comme Véronique ou Davina version interdite aux moins de dix-huit ans » même si je regrette d'avoir emmené ce concentré de gerbouille m'aveugler dans la salle de bain (oui, les spots en réverbération directe créent un scintillement à la limite du supportable).

J'ai la trouille, forcément, mais je sais que mon Viking contrôle tout. Et il a l'air on ne peut sûr de son coup.

Je sors enfin de la salle de bain, non sans avoir grommelé une fois de plus sur cette masse informe qui gratte... forcément, j'ai mis dix minutes à comprendre le sens dans lequel ça devait s'enfiler ! On devrait me décerner un prix, même une médaille pour avoir réussi à sortir vivante de cet enfer. Mais les médailles sur les paillettes... ça ne se voit même pas.

Je jette un œil à Fred, ravi comme jamais. Il apprécie vraiment ce look...
Puis-je au moins mettre des bas et un string, histoire de cacher l'énorme bleu sur mon genou et d'éviter de me trémousser sur ma chaise à cause de ce machin pailleté de l'enfer ?
Il rit. Il ose encore glousser pendant que je me dandine en tirant sur une longueur inexistante. Puis il acquiesce... je m'éloigne en balançant un « pas ce petit ton là avec moi! » qui finit de le plonger dans son énorme fou rire.

En farfouillant dans mon tiroir pour trouver cette fameuse paire de bas opaques, résistante à la paillette agressive, je me mets moi aussi à rire de façon diabolique. Tu glousses, espèce de blond, mais quand tu vas devoir enlever cette horreur, tu vas te coller la honte de ta vie ! J'espère même que tu vas salement l'amocher... et quant à moi, je pourrai prendre tout le monde à témoin en lançant un très sonore « tu vois, je te l'avais dit que c'était de la merde ! ». Je prendrais ainsi une sacrée revanche sur toi et ce truc...

Mais au fait. « Tout le monde »... Combien de gens pris à témoin, dans quel lieu ? Je n'en sais toujours rien et me voici fin prête pour... l'inconnu.

Je reviens dans le salon auprès de Fred, bas et string enfilés, chaussures aux pieds. Son fou rire a disparu et il me regarde maintenant avec le même sourire en coin que tout à l'heure.

15

« Le timing est parfait. Tu vas pouvoir t'installer sur cette chaise, parce que nous restons ici ».

Enfin un indice ! A la maison... quelque part, je suis rassurée, parce que je sais que mon Viking moqueur n'acceptera aucun dérapage dans notre propre lieu de vie, et ne se gênera pas pour dégager à la seconde celui ou celle qui pourrait me nuire. Mais qui ? Et combien ?

C'est le moment que choisit Fred pour attraper une chaise et la placer au milieu de la pièce.

Il m'invite ensuite à m'y assoir. Mon coeur commence à battre un peu plus fort la mesure lorsque je sens ces immondes paillettes me gratter les fesses.

Il plonge son regard dans le mien, avant de me demander une dernière fois si j'ai confiance en lui.
Même si mes tempes bourdonnent à cause de mon coeur qui s'emballe encore plus, je lui réponds que bien sûr, je lui fais confiance.

« Alors, bonne saint Valentin, mon coeur. » Et il m'applique un bandeau sur les yeux.

Confessions Libertines: Valentine Puissance 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant