De très mauvais hôtes...

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Je me dirige vers la table pour prendre un verre, et Fred me glisse :

« J'essaye d'activer le mouvement. J'ai envie de remettre ça lorsqu'ils seront partis. Et toi ? »

J'acquiesce d'un signe de tête. L'idée est excellente. La perspective de continuer tous les deux m'excite beaucoup.

Nous devenons de terribles mauvais hôtes. C'est fou comme l'envie d'être tranquille avec ton conjoint, malgré la présence de gens adorables, peut te faire agir comme un goujat.

On commence gentiment à se rhabiller, et par un habile processus d'imitation, nos invités font de même. C'est parfait. Fred ne propose pas de remplir les verres. Nous passons définitivement du côté obscur des cours de Nadine de Rotchild sur les bonnes manières. J'ai presque honte, mais c'est de la faute de ma libido. Et de mon Viking. Moi, de toutes façons, je fais trop bonne maîtresse de maison. Personne ne peut croire que ce soudain manque de délicatesse vient de moi !
Et je me surprends à sourire machiavéliquement de cette pensée.

Je crois piquer un phare monumental quand Fred me lance, d'un air entendu :

« Au fait, tu commences à quelle heure demain ? »

Non, non pas ça, c'est tellement... pas convenable !! Pourquoi n'a t il pas tout simplement dit « on commence tôt demain »... non, il faut automatiquement qu'il m'intègre au stratagème...

Je m'entends répondre
« Oh la la , ne m'en parle pas, très tôt... »
Je me retourne presque pour identifier qui a bien pu sortir cette phrase.

Nos chers invités accélèrent alors d'un cran, non, mais on ne va pas rester plus longtemps, c'était super, à bientôt, à peine le temps de dire ouf et, une chaussure mal remise, l'écharpe dans la main en s'assurant d'avoir ses clefs de voiture, les voilà à la porte.

Une fois celle ci fermée, c'est dans l'entrée que mon Viking décide de me prendre, en levrette contre le meuble, tu sais, celui avec le plat qui contient plein de choses qui ne servent à rien. Il m'offre un premier orgasme comme ça (il faut dire qu'on était déjà drôlement chauds tous les deux), puis m'allonge sur le tapis.

Décidément, cette entrée regorge de possibilités inexploitées... ça gratte mais peu importe. Je profite du déchaînement de mon homme qui a visiblement décidé de m'en faire voir de toutes les couleurs.
J'en oublie même la morsure de ce tapis en sisal sur mes fesses. Sa fougue m'offre un deuxième orgasme juste là. Tant mieux s'il est mouillé, je vais pouvoir le jeter, et acheter un en pilou pour nos prochaines envies intempestives.

Je le force à se relever pour reprendre son souffle. Je m'attarde un moment sur sa mine ravie, et je mesure à quel point j'ai une chance folle de l'avoir dans ma vie.
C'es l'instant qu'il choisit pour me dire

« Tu vas trouver ça.. étrange, voire même hyper macho mais... j'aime marquer mon territoire, après qu'un mec t'ait prise... »
Je n'avais jamais eu conscience de cette notion éventuelle de possession, parce qu'il ne me l'a jamais fait sentir. Jamais il n'a influencé mes choix, modéré certains parce qu'il n,'est pas d'accord, ou forcé certains pour assouvir ses propres envies.

Je prends deux secondes pour analyser l'effet que me fait cet aveu. Et contre toute attente, j'aime.

J'ai un caractère fort et indépendant pourtant, cheffe d'entreprise, un peu féministe, mais ce sentiment d'appartenance... ça me plaît assez.

Puis je me souviens qu'il n'a pas joui. Alors, pour le cadeau qu'il m'a fait ce soir, et pour tous les autres soirs où ils s'occupe si bien de moi,je décide moi aussi de lui faire un cadeau. Un cadeau qui signifie que je n'ai absolument rien contre cette idée de territoire et d'appartenance.

Je le regarde intensément, puis lui répond :

« J'aime que tu marques ton territoire. Et je vais te laisser le marquer... beaucoup plus franchement. »

Il me dévisage d'un air interrogateur, et je savoure la sensation de le surprendre. Je lui demande de se relever, puis je me place à genou devant lui (le maudit sisal!!). Puis je lui annonce, sans autre cérémonie que ce soir... je lui offre d'avaler son sperme.

Une lueur de surprise passe dans son regard. Il sait que je n'aime pas ça. Je n'apprécie ni le goût, ni la texture. Mais je sais que, comme la majorité des hommes, ça l'excite prodigieusement.

JE commence à le lécher, très consciencieusement, de la façon qu'il apprécie particulièrement.
Il profite, commence à se détendre, puis une dernière fois, me demande :

« Tu es sûre ? »

Il est adorable.

Oui j'en suis sûre . Joyeuse Saint Valentin. »

Il patiente encore un peu, avant de se laisser aller à l'orgasme. Je n'aime toujours ni le goût, ni la texture, mais la sensation du don de soi est délicieuse. Lui faire plaisir me comble, le sentiment d'appartenance également, et je ne me pose aucune question.

Ce temps là viendra aussi, et dans un laps de temps pas si lointain.
Un jour peut être, je te raconterai comment je suis vraiment devenue sienne... ou plutôt comment deux personnes nous y ont amenées.

Mais pour cela, il faudra être sage...

FIN

Confessions Libertines: Valentine Puissance 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant