La Roulette Russe

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Chapitre 3 : La roulette Russe

C'est vrai qu'en soit, une Russe c'est très exotique. Dans ma tête, je voyais déjà se dérouler mon tour du monde des beautés... c'est un poil glauque, quand j'y réfléchis, c'est vrai, on n'est pas en train de collectionner des cartes Pokémon!!
Alors, j'ai eu une Egyptienne, maintenant une Russe, j'aimerais la prochaine fois une Asiatique, il paraît qu'elles sont extra !

Pour être parfaitement honnête, ce genre de pensée m' a traversée 2 minutes, avant de me retrouver surexcitée devant Katerina et le fait de devoir défaire sa jolie robe noire.
Le hamster avait miraculeusement décidé de se taire, je me sentais stressée, mais à l'aise.

Je me trouvais donc face à Katerina et Fred, sur un matelas posé au sol, avec Olivier dans mon dos. Mon homme commença à faire glisser délicatement une bretelle sur l'épaule de Katerina. Je savourais le spectacle pendant qu'Olivier, beaucoup plus entreprenant, se dirigeait déjà vers mon entrejambe avec sa main.

Après quelques caresses, Katerina planta son regard dans le mien pour me dire, non sans une certaine froideur :

« Je ne vais pas te toucher. J'ai des faux ongles et je risque de te faire mal »

Une énorme claque s'abattit derrière mon crâne, réveillant de ce fait mon rongeur.

Retournons en cours de français pendant quelques minutes.
Plusieurs niveaux d'interprétations se dégageaient de ces deux phrases.

Le premier ; c'était vrai parce qu'elle n'avait pas l'habitude des faux ongles et, qu'à sa place, j'aurais été dans la même hésitation à toucher une fille.

Le deuxième ; c'était faux, elle avait donné cette version pour me préserver d'un râteau monumental du type « tu ne me plais pas, en fait ».

Le troisième ; c'était toujours aussi faux, parce qu'elle n'était absolument pas bi.

Le dernier : c'était encore faux, parce qu'elle était bi passive.




6

Et roulait, roulait le hamster en furie dans sa roue. Il était persuadé d'une chose, que le coup des faux ongles était un mensonge .
J'étais bien d'accord avec lui. Le tout était de prendre des décisions sur la suite.

Fred, ayant parfaitement entendu, avait retiré les mains de Katerina, et attendait sans aucun doute ma réaction et ma décision.
Après tout, dans ce début d'exploration du libertinage, la relation avec une femme était essentielle pour moi. C'était prioritaire dans notre recherche, mais je n'avais pas vu d'inconvénient à ce qu'un couple nous rejoigne, à partir du moment où mon coté bisexuel pouvait parfaitement s'exprimer.

L'accord devenait caduque, et je me posais une foule de questions. Avais-je vraiment envie de tout arrêter, parce que je n'avais pas le consentement de Katerina ? Allais-je dépasser ce stade pour vivre quelque chose de différent, avec un autre homme, pour laisser Fred passer un moment avec celle que je ne pouvais que regarder?

Le hamster stoppa net sa course, et manqua de dégringoler de sa roue.

Le fait qu'elle était passive, pourquoi pas. Après tout, chacun s'exprime comme il veut, même si le fait de toujours recevoir et ne jamais donner me semble étrange. Cependant, en mon for intérieur, ça me posait problème. Pour moi, le consentement ultime n'est pas d'accepter de recevoir... Et je cherche toujours à me rapprocher de ce sentiment sécurisant que la personne s'épanouisse vraiment en notre compagnie.

L'instant était donc crucial. Mais Katerina, qui a sans doute senti l'atmosphère s'alourdir, a ajouté, en me touchant la main :

«  Et ne me touche pas, toi non plus. Tu as les mains hyper froides »

Confessions Libertines: Valentine Puissance 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant