Draken x Reader X Hanma

Pansement

Plusieurs jours sont passés. Je ne saurais pas dire combien, je n'en savais rien... C'était vraiment fini ?

Je n'avais jamais passé autant de temps dans ma chambre. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus. Mes yeux et mes joues me brulaient à chaque larme.

Mais il y avait quelque chose qui m'horrifiait, quelque chose qui me rongeait de l'intérieur et dont je n'arrivais pas à me débarrasser, la solitude.

Une solitude si intense et si profonde, j'avais l'impression d'être morte.

J'attendais une éventuelle sonnerie ou bien un toc toc à ma porte. Ken ne pouvait pas partir comme ça pour toujours...

J'avais le cœur brisé. Plein d'émotions se brouillaient dans ma tête, je ne savais pas si j'étais triste ou en colère...

Quelque part je me dis que c'était la suite logique des choses car au fond, tout finit par se savoir un jour...

J'ai jeté un coup d'œil à mon téléphone. Toujours aucune réponse...

Mais... Comment est-ce qu'il pouvait me lâcher comme ça ?

Plus le temps passais et plus j'éprouvais de la colère.

J'étais celle qui prenait toutes les balles pour sauver les autres. Et ce dans l'indifférence la plus totale. S'il savait tout ce que j'ai fait et tout ce que j'ai enduré afin qu'il reste en dehors des problèmes...

Je me suis assise sur le rebord de la baie vitrée en prenant sur moi.

J'ai essayé de garder un peu d'espoir même si je savais qu'il n'y en avait plus

J'ai recommencé à pleurer mais cette fois, sans trop larmes

« Princesse »

J'ai relevé la tête avant de voir Hanma sur le toit

Je n'avais jamais été aussi heureuse de le voir. Je me suis lentement relevée

J'avais vraiment besoin de quelqu'un là maintenant, ça sera lui.

Il me rejoignit et s'approcha de moi. Il attrapa doucement mon visage.

« Qui est-ce que je dois défoncer ? » demanda Hanma sur un ton calme en essuyant mes larmes

C'est justement ce que je ne voulais jamais entendre dans ce genre de situation.

« Personne » ai-je répondu en reniflant

Hanma continuait de me fixer en essuyant mes joues, il attendait un nom.

Je n'ai pas pu retenir mes sanglots plus longtemps, cette situation était si éprouvante, c'était trop pour moi.

Il me prit dans ses bras avant de poser sa tête contre la mienne.

J'avais déjà posé mes bras autour de lui depuis un long moment pour les retirer maintenant.

Je n'avais plus aucune raison de ne pas le faire de toute façon, et je dois avouer que ça m'avait manqué de le prendre dans mes bras sans éprouver de regrets. Je n'avais plus cette angoisse que j'avais au paravent.

J'avais déjà bien imprégné son t-shirt avec mes larmes mais cela ne semblait pas le déranger

Nous sommes restés ainsi jusqu'à ce que les rayons du coucher de soleil deviennent rouges

Je me suis redressée après m'être calmée.

« Tu as mangé ? »

J'ai fait non de la tête en regardant parterre