Chapitre 8: Nous méritons toutes nos rencontres.

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Journal

Alors Emy ?

Te souviens-tu de la première fois que tu as fait l'amour avec moi?

C'était il y a très longtemps. J'ai goûté ton corps et je n'ai jamais oublié sa douceur, ses formes, et son odeur depuis ce jour-là. Nous avons fait l'amour juste après avoir dansé...c'était un de ces soirs où étais sans tes copines. Tu sortais rarement sans ton groupe. Tu t'es avancée vers moi, ton corps entier balançait sa sensualité. Tu portais une robe près du corps, une de ces robes qui laisse peu de place à l'imaginaire. Tes courbes dessinaient l'envie, elles dessinaient le fantasme, elles dessinaient le désir, elles te dessinaient. Tu ne sais pas à quel point tu plais. Tu as cette fraicheur qui séduit instantanément. Ton rire, ton sourire...tout en toi est une ode à l'amour.

Je t'ai offert une boisson, tu as bu sans chercher à me connaitre. Tu m'as juste souri. Nous avons dansé, puis nous avons ri...et en fin de soirée, lorsque nous n'étions plus que toi et moi au milieu de tous, tu m'as pris par la main et nous sommes partis. Nous avons pris ta voiture et nous avons roulé. Tu avais ouvert les fenêtres en grand, et tes cheveux volaient autour de ton visage. Ton mouvement de la main pour les remettre en place était d'un tel érotisme. J'aurais aimé que nous nous arrêtions là, que le temps s'arrête tant tu étais belle et tant j'étais heureux. Nous roulions sur la petite route qui longe la côte, ça sentait les embruns, ça sentait ton parfum aussi. Tu as mis la musique, histoire de ne pas avoir à parler...au rythme Barry White « you're the first, the last, my everything » nous avons continué à rouler. Lorsque nous sommes arrivés sur la plage, tu es descendu de la voiture et tu as couru vers la mer. Je dois dire que c'était assez drôle, tu étais si drôle Emy. Tu as trébuché et tu es tombée de tout ton corps sur le sable. Tu m'as regardé et tu as éclaté de rire. Tu m'as attrapé par la main pour m'entraîner dans l'eau. Je t'ai suivie sans même réfléchir ? Nous sommes entrés dans l'eau froide complètement habillés et nous avons nagé l'un à côté de l'autre. Le jour se levait déjà, nous pouvions voir un bateau à l'horizon. Après quelques minutes nous avons fini par sortir de l'eau et nous nous sommes allongés sur la plage. Les grains de sable s'étaient collés à ton visage, j'ai tendu la main pour te les enlever, tu as gardé ma main dans la tienne. Nous avons commencé à nous embrasser, tu t'es laissé caresser...J'étais le plus heureux des hommes. Ensemble nous avons rejoint un petit cabanon de pêcheurs fermé pour la saison...nous avons forcé le cadenas et nous sommes introduits à l'intérieur. Nous étions comme des gamins...cette douce sensation de faire des bêtises. Nous nous sommes déshabillés et avons fait l'amour à l'abri des regards avec cette urgence de nous aimer sans contrepartie, sans condition. C'est seulement lorsque nos corps furent repus de caresses et d'amour que nous sommes partis. Tu m'as demandé où tu devais me laisser, je t'ai dit que c'était ici que je voulais rester jusqu'à la fin de mes jours. Tu m'as trouvé drôle, tu as souri et tu m'as embrassé une dernière fois. Je suis resté sur la plage...jusqu'à ce que le soleil se lève complètement. J'ai appelé un taxi...et je suis rentré. Tu ne m'as pas demandé qui j'étais ni comment je m'appelais. Tu m'as juste vu tel que j'étais sans chercher à en savoir plus. Après cette nuit avec toi, je n'ai eu de cesse de t'aimer. Je savais que je n'étais pas celui que tu voulais, je savais que je n'étais pas lui. Je t'ai aimé à travers toutes celles qui n'étaient pas toi. Mais à chaque fois, je revenais vers toi...J'ai quitté ton monde longtemps pour ne pas avoir à souffrir...et je suis revenu pour poursuivre l'œuvre...

Emy, je dois achever mon œuvre, tu es la pièce manquante. Sans toi, rien ne sera jamais terminé.


Tu finiras seule...avec des chats. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant