࿐ 𝐛𝐚𝐛𝐲 𝐰𝐡𝐢𝐥𝐞 𝐰𝐞'𝐫𝐞 𝐲𝐨𝐮𝐧𝐠
𝑩𝒊𝒆𝒏𝒗𝒆𝒏𝒖𝒆 dans un Londres d'or et d'argent où les familles les plus aisées et influentes se retrouvent chaque année pour un bal spécial. Le bal des nouvelles âmes est une ancienne tradition qui a...
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ABEL ✲dr dre, snoop dogg - still D.R.E ✲
Je retire le casque de ma moto, après être descendu de cette dernière. Je glisse mon sac sur mon épaule en soupirant longuement. Il ne doit pas être loin de dix heures du matin et ça fait déjà deux semaines que mes cours de médecine ont commencé, après l'été que j'ai passé en bord de mer, avec mes potes. Ça doit bien être ma cinquième ou sixième absences depuis ce début d'année et je suis sûr que ça ferait rager mon père, si toutes mes absences arrivaient sur son téléphone personnel.
Je glisse mon casque sous mon bras et monte les marches à petite foulée. Je tire la porte de l'établissement en me demandant pourquoi est-ce que je ne suis pas resté dans mon lit. Ou alors, pourquoi est-ce que je n'ai pas claqué la porte au nez de ma sœur qui elle-même était en train de sécher les cours.
J'entre dans l'accueil de notre bonne école et je m'arrête au niveau de la secrétaire avec un grand sourire aux lèvres. Je sais combien elle me déteste et elle sait combien je ne supporte pas sa voix aiguë et le bonbon qu'elle mâche comme une grosse vache à longueur de journée.
– Panne de réveil ? me demande-t-elle, sur un ton lassé.
– Non ! Je vais innover cette fois ci.
Elle roule des yeux et me passe une feuille pour que je puisse justifier mon absence. Je la prends avec mon plus beau sourire puis je sors un stylo de ma trousse et je renseigne mes informations par rapport à mon absence. J'invente une excuse ringarde, mais j'évite la panne de réveil, je l'ai déjà sorti deux ou trois fois.
Je range mon stylo après avoir signé et donné la feuille a ma chère et tendre secretaire, toujours avec mon plus grand sourire. Elle me regarde durant quelques secondes et attrape la feuille, elle la signe et la glisse sur le bureau.
– Tu finis à 18h, m'informe-t-elle. Évite de partir avant.
– Ne vous inquiétez pas pour ça, mademoiselle, je rétorque.
Elle me fait un signe de main comme pour me faire comprendre de quitter le bureau de la direction, puis je me retrouve dans le grand couloir lorsque la sonnerie retentit. S'il y a bien un endroit que je déteste après ma maison, c'est le couloir de cette foutue école. C'est comme le vieux remake d'une série américaine ringarde mais que tout le monde regarde.
Ils ont pris des jeunes issus de familles riches et ils les ont bloqués tous ensemble, depuis la petite école. Dans la même boucle infernale qu'est une tornade. Et si un seul mot pouvait décrire cet endroit, j'appellerais ça l'océan.
Dans l'océan, plus tu es petit, plus tu as de chance de te faire bouffer. Dans cette école, moins tu as d'argent, plus tu es susceptible de te faire marcher dessus. C'est la loi du plus riche, comme l'appelle Sahara.
