Chapitre 4 : Les drapeaux noirs

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J'avais passé plus de la moitié de la nuit à me lamenter sur le triste sort de mes frères qui étaient encore plongé dans un coma.

Il y avait trop de meurtres ces derniers temps, d'abord Romane puis eux ! Ce n'était pas parce que je n'aimai pas la plupart qu'en moi, je n'avais pas une once de sympathie.

Paula vint me chercher quelques heures plus tard. Elle m'avait informé la veille que je ne pourrai les voir que le lendemain.

– Bonjour Karl, dit-elle en rentrant dans ma chambre.

– Bonjour Paula, dis-je tristement. Alors ?

En moi, j'avais l'impression de les avoir tués, j'étais un monstre. Peut être que Clémence c'était trompé et en avait versé dans les huit assiettes. Je devrai l'interroger, cette sale garce.

– Tu m'écoutes Karl ?

– Euh…oui, pardon Paula. Tu disais ?

– Tu peux aller à l'infirmerie, ta mère me l'a demandé. L'un de tes frères viens de se réveiller.

Je fus soulagé intérieurement. Cela veut dire que ce n'était pas moi, le poison les auraient déjà tous tué.

– Tu ne m'écoutes plus, la je le vois !

– Pardon ! Je suis encore dans mes pensées.

– Tu ne bouges pas, tu n'as pas envie de les voir ?

– Si, si. Merci Paula !

Je le levai, partis dans la salle de douche et mis ma tenue habituel.

Arrivé devant l'infirmerie royal, je repris mon souffle. En dix ans, je penses que c'était la première fois qu'elle était utilisé. Je pénétrai à l'intérieur, aucune trace de sang.

Mes huit frères étaient allongé dans huit lits. Le seul qui c'était réveillé été : Victor, bien sûr !

– Ah Karl, viens là ! me dit ma mère.

Elle me prit dans ses bras, elle pleurait sur mon épaule, je pleurait sur la sienne. On restait longtemps ainsi.
Une fois ce câlin terminé, ma mère relâcha son étreint.

– Tu as l'air d'avoir mieux dormi que moi, me dit-elle.

– Hum…pas vraiment.

Elle sourit.

Mon père était penché au dessus de Victor et lui parlait. C'était la première fois que je voyais Victor ne pas faire le malin.

– Qu'est ce qui m'est arrivé papa ?

– Tu as été retrouvé dans une flaque de sang, comme t'es frères, telle une charogne laissé là !

– Papa ne crie pas trop fort, s'il te plaît ! J'en ai mal à la tête.

– Bon reposes toi, il faut que tu reprennes de la force, tu es mon héritier. J'ai besoin de toi !

Je rentrai dans ma chambre et m'assie à ma table. Je pris ma tête entre mes mains et lâchai la plupart des larmes que j'avais retenu ces dernières semaines. Quelqu'un cherchait à détruire ma famille. Mais qui ? Pourquoi ?

On toqua à la porte, je me levai et l'ouvris. C'était Paula, elle avait d'énormes cernes et son chignon était tout décoiffé.

– Que veux-tu Paula ?

– Karl dépêches toi ! Ton père t'attend !

– Sais-tu pourquoi ?

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

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