Aaron
Je la regarde se lever comme au ralenti et se ruer vers la sortie. Je fronce les sourcils comprenant que quelque chose ne va pas. J'attrape sa veste et son sac avant de quitter le restaurant.
Elle est là, en train de faire les cents pas sur le trottoir. Je m'approche pour lui passer sa veste, je ne veux pas qu'elle attrape froid.
- Comment ça vous ne savez pas ? Il a mangé à la cantine oui ou non ? Qu'est ce que vous lui avez donné bon sang ! Je vous préviens, je vous colle un procès s'il lui arrive quoi que se soit. Bien sûr que j'arrive ! vocifère t'elle.
Elle attrape son sac et en vide le contenu par terre. Elle cherche entre tous les papiers, maquillages et autres choses qui traine dedans, et attrape une seringue blanche.
Je me baisse pour l'aider à ranger alors que ses mains tremblent.
- Je t'emmène où ? Je lui demande sans prendre la peine de demander si ça va
Il faudrait être idiot pour croire que ça va.
Et elle a beau avoir brisé mon coeur une nouvelle fois, après m'avoir annoncé qu'elle croyait que j'aurais pu l'agresser et la droguer, je ne peux empêcher mon coeur de réagir différemment quand elle est là.
Les larmes dévalent ses joues alors qu'elle tente de me donner l'adresse. Je presse le voiturier d'apporter la voiture.
Heureusement, il ne l'avait pas garé loin.
On s'installe dedans, et je la laisse taper l'adresse sur mon gps alors qu'elle suffoque.
- Quoi qu'il se passe, ça va aller ok ? Tu n'es pas seule. Tu veux que j'appelle ton copain ?
Elle ne me répond même pas.
Je me penche pour voir l'adresse et mon coeur se sert en voyant une école primaire... Est ce que .... Elle ? Non ? Elle....
- Dépêche toi s'il te plait ! me supplie t'elle
Je démarre la voiture mais une fois arrivé en ville, les feux nous empêchent de circuler rapidement. Je pourrai aller beaucoup plus vite, mais je ne veux pas lui faire peur.
- Aaron... s'il te plait...Je dois y être...il a besoin de moi...
J'écoute sa voix brisée et après avoir vérifié qu'elle était bien attaché, j'appuie sur l'accélérateur.
Les 100km/h la font trembler, alors je tends mon bras devant elle pour éviter qu'elle ne soit propulsée vers l'avant si on avait un problème. Je continue à accélérer jusqu'à atteindre les 200km/h. En trois minutes nous voilà devant cette école.
Je me hâte de sortir pour lui ouvrir la portière qu'elle ne peut pas ouvrir avec son téléphone et la seringue en main. Elle se jette en dehors de la voiture, et je la suis pour m'assurer que tout va bien pour elle.
Elle entre en courant dans l'école et se jette sur la porte de l'infirmerie. Je m'arrête à la porte et la regarde tomber à genoux devant le lit. Un petit ange y est allongé.
Mon souffle se coupe.
Elle est maman.
Elle a des enfants.La femme de ma vie a des enfants....
Je la regarde le piquer avec sa seringue alors qu'il commence à respirer fortement.
- Eh bébé... maman est là, tout va bien... je suis là...
Elle le sert dans ses bras et je la vois trembler. Elle sanglote.
Je me sens de trop.
Est-ce qu'elle voulait que je le sache ?
Est-ce qu'elle a peur que je ne l'embauche pas à cause de ça ?

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ENASTRA (TOME 2)
Lãng mạnElle est le soleil, qui brûle un peu trop. Il est la passion, qui consume un peu trop. Ils se sont aimés plus que tout. Comment peuvent ils se retrouver ?