Une pensée perdue

Café 203

"Chère madame,

Les consonances de mon cœur ne cessent de me faire craindre le futur.

Les conséquences de mes torts m'ont forcé, forcément à te délaisser, loin de toi, dans l'Hadès.

L'époque de notre amour est révolue, pourtant, je ne cesse d'y penser.

Entends-tu dans le néant de la nuit sous le néon du dehors, les cris et mes pleurs, cette pluie qui s'abat sur toi ?

C'est un ensemble de torts conçus par le dehors.

Un ensemble d'incompréhension qui rassemble nos pairs et nos peines. Je ne crois pas pouvoir te retenir de fuir dans les bras d'un autre. Mais, l'hôte de mon corps est prévoyant, et je le sais, peu importe le temps, se battra, afin de se retrouver près de toi, dans tes bras.

Ces discours fallacieux, pernicieux qui nous ont séparés, ne sont-ils pas l'essence de ce que nous prévoyons d'être ? Je n'ai pas peur de ton cœur, je le sens depuis trop de temps en moi, Morphée s'éprend de moi, de jours comme de nuits, dans mes rêves ou cauchemar, les différents scénarios qui ornent notre amour sont explicités, à l'image de Freud, je me dois de me résilier, mon inconscient prend son pied dans mon sommeil fatigué.

Je dors le soir d'un plaisir certain, convaincu que je te rejoindrai, un retour, une révolution en moi. C'est au moins, ce que j'en sors.

Ta volonté de pouvoir ternie par le bon vouloir ne m'a pas horrifié. Il m'a, si je peux me mouiller, séduit. Toutes ces nuits les yeux fermés, cette seconde vie qui m'est offerte me console de ces tristes journées sans ton âme au dehors.

Je te veux près de moi, similaire à nos airs de jeunesse, se retrouver, avec un surplus de maturité, de quoi concevoir ce pourquoi j'ai avancé dans l'attente d'une certaine réciprocité.

Je te prie, s'il te plait de me rejoindre à l'intérieur du café 203, à l'abri des regards moqueurs, et surtout, des regards menteurs... "