Monsieur, il semble que vous ayez un message sur votre répondeur. Ca ne concerne pas le travail, c'est une jeune fille prénommée ********.Merci, je prendrai l'appel dans quelques minutes.
L'évocation de son prénom suffit pour me délaisser dans de nombreuses suppositions affreuses. C'est fini, je le sais sans doute depuis des mois. Le choix n'est pas le mien mais mon humeur changeante et les doutes qui entouraient notre relation n'étaient pas sains.
Habillé d'un joli costume, je me dirigeais, en souriant aux divers employés , vers mon bureau afin de faire face à la réalité. L'illusion, c'est douloureux.
'Vous avez 1 nouveau message'
"C'est moi, encore. Depuis la dernière fois rien n'a changé. L'odeur de ton corps et la puissance de l'amour en ton cœur ne cessent de travailler en mon for intérieur. Mais les peines causées par le dehors et notamment tes fautes me blessent. Je ne peux pas partager l' avenir avec toi, tu comprends ? Tu fais sans cesse des manières qui déteignent sur mon humeur. Je ne suis pas à ta merci, puis d'ailleurs je te remercie pour tout ce que tu m'as apporté : de la douleur et des pleurs.
Après tout, je ne m'apitoie pas sur notre sort, notre amour était beau, nos affections étaient jolies, mais le temps passe, et il me semble qu'à tes côtés, je ne peux que chavirer. Ton sourire risque de créer un gouffre en moi, car dans un premier temps, je ne voyais l'amour qu'en toi. Ton sourire narquois et ton vice habituel ne me manqueront pas, s'il te plait regarde toi. Je ne rejette pas la faute sur l'ensemble de ta personne, je t'ai aimé à en mourir, mais, malheureusement, avec le temps, la tempête semblait arriver sous peu.
Tu comprends ? Je ne te demande pas de t'apitoyer sur ton sort, tu n'as rien fait de mal. C'est un départ douloureux pour nos deux âmes douces. Cette rupture doit s'effectuer, c'est la fin d'une histoire passée, pour un futur extraordinaire, tu te rends compte ?
Nos deux corps ne s'envoleront plus dans un excès d'amour charnel. Nous ne mangerons plus jamais dans ces beaux restaurants gastronomiques en espérant découvrir des produits succulents. Nous ne dormirons plus jamais à la belle étoile en attendant un signe du ciel quant à notre futur commun. La promesse de l'aube ne sera jamais exaucée, la fois ou nous nous étions promis à l'aurore, l'amour éternel. Nous ne lirons plus jamais de livres dans les cafés parisiens. Nous ne regarderons plus jamais de films ensemble. Nous ne vivrons plus attaché l'un à l'autre, à qui la faute ?
J'ai tempéré mes mots jusqu'à présent, mais mes maux infligés par les Moires sont trop cuisants. Je te hais. Tu m'as fait détester la vie ces derniers mois. Alors, qu'avant, je ne jurais qu'en toi. Tu es la risée de la vie, c'est risible de dire cela après tout ce qu'on a vécu. Mais tous les soirs ton visage m'apparaît, j'ai mal, cette maladie que tu as emmené en moi, je ne m'en remets pas. Je te hais, pour tout ce qu tu représentes, pour ton air supérieur, pour ta façon de rabaisser, je ne suis pas un putain de gibier, ni un objet tu comprends. Mon coeur, rempli de caractéristiques, souffre. Et toi, dis moi ? Tu souffres ? Cette souffrance qui siffle dans mes oreilles rempli de lames saillantes, je ne suis plus, tout mes sens, réifié sans dessus ni dessous. Les larmes sifflantes que tu m'as donné sont éternels, le soufre me ronge de l'intérieur. Vois-tu la couleur de ma peine ? Je serais vide quand tu ne seras plus là, mais je préfère panser ma peine avec de vrais pansements près du port de Plomelin, prendre un bateau, tendre le mat et partir vers l'au- delà.
Tu l'as sans doute compris, je ne veux plus de toi près de moi, fuis, part, je ne sais pas, mais je t'en supplie. Si tu m'aimes vraiment, laisse moi partir..."
Décomposé, pleurant, je me suis résigné. Cette nuit-là, je me suis vu près du gouffre, suppliant Thanatos de m'épargner.
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Une pensée perdue
PoetryTout comme ma personne me le demande, j'écris. Il n'y a pas de structures précises pour cela, car mes pensées ne sont pas ordonnées. Il est simplement le lieu de recueillement de mes maux, pour transformer un tout en mot. Dans la continuité de "let...