Il y a dans la vie quelque chose qui semble rendre l'aventure plus hasardeuse et palpitante. C'est une forme, qui apparaît sous nombres d'aspects et qui est loin d'être abstraite. C'est ainsi, une ode à la vie qui est évoquée, quand le quotidien devient morne, c'est une façon de s'ouvrir à une certaine noirceur.
J'ai été confronté à cela, bien au-delà de mes pensées. La réalité à dépassé la conceptualisation. C'était affreux.
Souvent, la mort voulut apparaître dans des périodes fades de la vie, ou la peur se fit grande. Notamment lors des mois fades de l'hiver. Il n'en est rien. Les gens qui souffrent vraiment n'attendent pas que la brise hivernale soufflant dans leurs oreilles pour les pousser à se jeter dans le vide, non.
C'était un lundi, aux alentours de midi en pleine période de canicule. J'avais rendez vous chez une amie afin de me rafraîchir en cette période particulièrement troublante. Sonnant chez elle, le calme inhabituel me mettait dans une certaine angoisse. Ma personne avait une fâcheuse habitude ; chercher des explications rationnelles, ou non, à l'ensemble des situations qui pouvaient arriver. En ce jour, mon cerveau, avait opté pour quelque chose de parfaitement rationnel. Certainement, que mes songes étaient colorés, et que, m'étais-je dis, ma chère amie était chez le pâtissier pour nous concocter un beau goûter.
Foutus hypothèses ! Si seulement je m'étais préparé au spectacle qui allait suivre, je me serais sans doute épargné nombre de douleurs, ou du moins à minima cette mauvaise surprise. Sur ma montre, le cadran affichait quatorze heures. Je me donnais une quinzaine de minutes avant de me réfugier dans le jardin de ma chère amie. J'avais bien évidemment opté pour des appels téléphoniques, en vain. Mais l'espoir, souvent cache les vrais sentiments.
J'aurais dû me fier à Freud, lui qui lisait dans mon inconscient. Mes rêves une ouverture à mes plus grandes peurs. La partie supérieure de mon être avait lancé un message de détresse et je ne semblait vouloir l'accepter. Dans un rêve peut être prémonitoire, j'avais un appel suspect d'une de mes amies qui pleurait en maudissant son existence, me disant que **** avait disparu. Je prenais mon téléphone et composais le numéro de ****, impossible de la joindre dans un premier temps, avant qu'elle ne réponde en sanglot, avec une voix tremblotante. "Il était temps pour moi de m'en aller." Un spasme en mon cœur a suffit à me réveiller, tout transpirant, Dieu merci je l'appelais, elle était vivante.
Retour à la réalité, il était à présent 14H13. Je commençais à m'impatienter, et les nombreux appels sans réponse m'éclairaient sur le potentiel futur de la situation. Je sautais le petit portillon à l'arrière de la maison et j'allais en direction de la terrasse. La bai-vitrée était ouverte, inhabituelle. En rentrant, je découvrais le corps inanimé de ma chère amie sur le lit. Mon visage venait de se décomposer, je gardais l'espoir qu'elle soit simplement en train de se reposer. Les flacons de médicaments qui jonchaient le sol, confirmaient cette peur qui sommeillait en moi. Je me suis approché et ai décoché un baiser, espérant la réveiller... Rien. Je venais d'appeler les secours, je pleurais à l'idée de ne plus jamais la retrouver, en ce jour d'été, ma vie et ses rêves s'étaient envolés, il était tant de m'en aller.
Le visage décomposé, l'arrivée des secours ne m'a pas réconforté, ils m'ont simplement affirmé qu'elle m'avait laissé un petit message, une lettre.
Rien de plus, la nuit suivante, je dormais et son visage me paraissait si beau. Pour certains, l'insomnie était une porte de sortie vers les cauchemars de la nuit. C'était mon occasion de l'aimer dans une seconde réalité.
VOUS LISEZ
Une pensée perdue
PoetryTout comme ma personne me le demande, j'écris. Il n'y a pas de structures précises pour cela, car mes pensées ne sont pas ordonnées. Il est simplement le lieu de recueillement de mes maux, pour transformer un tout en mot. Dans la continuité de "let...