Voyage imaginaire

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Le parc animalier était fait d'une manière particulière, il était aisé de discerner les différents fauves se trouvant dans la jungle artificielle. Un lieu de réunion, un lieu d'union. Unique. J'emmenais durant une année entière une fois par mois, la chère femme que j'ai aimé de toute mon âme. Dans la profondeur de mon corps et mon cœur, dans des rapports chastes et charnels. Nos habitudes ne semblaient pas disparaitre.

Je me retrouvais cette fois seul, cette phase de ma vie était d'une difficulté certaine. Le sentiment de la voir apparaître à l'entrée, d'à nouveau aimer. C'était le moment d'après, celui que nous évitons. Pendant que nous lévitions, d'autres se disputaient, se haïssaient, se battaient, nous nous aimions.

Je revois l'image de ton sourire lorsque tu rentrais par l'entrée principale avec ton petit sac à dos. Tu avais cette petite casquette noir, je te chariais, en te regardant, droit dans les yeux. Je n'avais jamais l'occasion de finir mes remarques déplacées, que tu m'embrassais, je t'enlaçais.

Puis à l'image de ton sourire, le soleil nous illuminait, il était de coutume d'y aller, seulement quand le soleil nous éclairait. Il y avait un large pavillon intérieur avec toute sorte d'animaux merveilleux, mais nous aimions la vie, l'extérieur.

Le parc était disposé d'une façon réfléchie. De l'herbe, près d'un ruisseau, de quoi s'allonger, bronzer et s'aimer. Nous nous sommes allongés, nous avons mangé. Le pique nique, était toujours le bienvenu, une sorte d'ode à la vie. L'harmonie qui régnait entre nos deux âmes étaient uniques. Notre unité se détectait dans nos regards et je me délectais de ta présence.

Nous dormions l'un sur l'autre en faisant cette sieste avec les oiseaux qui nous berçaient.

Nous étions jeunes, dénudés de moyens, d'argent, mais l'amour ne pouvait se quantifier à ce que nous possédions, seulement à ce que nous dégageons. Je prenais mon stylo, et quand tu dormais, te dessinais sur mon petit carnet, ta beauté cornélienne. Notre habitude à nous, nous rêvions de voyager, mais c'était le seul endroit où nous avions ce sentiment inédit de vie.

Il m'arrive d'y repenser et de découvrir une certaine tristesse dans ces souvenirs. Tes cheveux ondulés, ont permis à mes songes de ne pas t'oublier. Ton départ précipité ne cesse de me hanter. Mais, ce parc, cette place, s'ouvre comme un lieu unique. Ton corps et ton cœur sont présents non loin de moi, ils me regardent, s'analysent, repensent à nos bons moments.

Il m'arrive encore aujourd'hui en sentant l'odeur de ton parfum dans le cou d'autres filles de me demander, si, tout n'a pas filé, et qu'il t'arrive d'y penser. 

Une pensée perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant