Entre deux mondes

Chapitre 4:Cours de magie...

Lady Lesso ouvrit la porte de son appartement, et dès le premier regard, je fus frappée par son intérieur.

"Waw, quel bel appartement," m'exclamai-je, admirant les détails de la décoration.

Elle sourit légèrement. "Fallait bien que je m'occupe pendant les grandes vacances," plaisanta-t-elle.

Son appartement était vaste, élégant, avec des meubles qui reflétaient parfaitement sa personnalité, à la fois sophistiquée et mystérieuse. Les murs étaient couverts de tableaux abstraits, et une grande bibliothèque débordait de livres aux couvertures usées.

Après m'avoir laissé le temps d'admirer les lieux, elle revint à l'essentiel. "Bon, pour que tu puisses pratiquer la magie que j'enseigne, il va falloir que je te plante ceci dans le doigt," dit-elle en me montrant un petit objet, fin et brillant.

Je la fixai avec une certaine appréhension. "Ça fait mal ?"

"Ça risque de faire un peu mal, oui, mais ne t'inquiète pas, je suis là. Rien de grave ne t'arrivera." Sa voix se voulait rassurante, même si je n'étais pas complètement rassurée.

Je tendis mon bras avec hésitation. Elle prit mon doigt avec précaution, et en un instant, elle planta l'objet dans ma peau. Une douleur sourde se propagea, mais ce n'était pas insupportable.

"Ça fait mal," murmurai-je en grimaçant légèrement, "mais ça en vaut le coup."

Elle haussa un sourcil, amusée. "Je te fais tant d'effet que ça ?"

"N'importe quoi..." rougissant, je détournai le regard pour éviter son sourire moqueur.

"Bon, tu devrais te reposer maintenant. Ça risque de te fatiguer."

"Je peux me laver avant ?" demandai-je, sentant la fatigue et la tension de la journée peser sur moi.

"Bien sûr, suis-moi." Elle me guida jusqu'à la salle de bain, ouvrant la porte pour me laisser entrer.

"Waw, tu as vraiment le sens de la décoration," dis-je, impressionnée par l'élégance de la pièce, ornée de marbre et de lumières tamisées.

"Tu trouves ?" répondit-elle en souriant, visiblement satisfaite de mon commentaire.

Je fermai la porte derrière moi et profitai d'une longue douche chaude. Mais une fois sortie, je réalisai que j'avais fait une erreur... J'avais oublié ma serviette et mes vêtements !

"Misère," marmonnai-je en moi-même. J'étais coincée. Je pris une grande inspiration avant de crier à travers la porte : "Lesso, il me faut une serviette, s'il te plaît !"

Elle arriva quelques instants plus tard, ouvrit la porte légèrement et me tendit une serviette. Il y avait une tension étrange dans l'air. Son regard s'attardait un peu plus longtemps que nécessaire, mais elle ne dit rien, et je restai silencieuse, mes joues rougies de gêne.

"Merci," murmurais-je en prenant la serviette d'une main tremblante. Elle hocha la tête et referma doucement la porte.

Après m'être habillée en pyjama, je sortis de la salle de bain pour la rejoindre dans sa chambre. Elle avait elle aussi enfilé son pyjama, un ensemble simple mais élégant qui lui allait parfaitement. Sa chambre était à l'image du reste de l'appartement : élégante et mystérieuse, avec des touches personnelles qui lui donnaient une atmosphère chaleureuse.

Nous nous allongeâmes côte à côte dans le grand lit, chacune de son côté.

"Ton corps est magnifique," murmura-t-elle soudain, brisant le silence de la pièce.

Je me retournai vers elle, surprise par sa remarque. "Je te remercie... Le tien n'est pas mal non plus."

Elle sourit, visiblement amusée par ma réponse. Sa main glissa doucement sur ma peau, et je sentis un frisson parcourir mon corps à ce contact. Il y avait quelque chose d'intime, mais aussi de réconfortant dans ses gestes.

Je laissai échapper un léger soupir, à moitié endormie, tandis que la fatigue de la journée retombait enfin. Elle se tourna alors vers moi, ses yeux remplis d'une tendresse que je n'avais pas encore vue.

"Je pense qu'on devrait arrêter là pour ce soir. Tu vas être épuisée demain," dit-elle en souriant, sa voix douce.

"Très drôle," répondis-je en riant légèrement, mes paupières devenant de plus en plus lourdes. "Bonne nuit."

"Bonne nuit," murmura-t-elle à son tour.

Peu à peu, je sombrai dans un sommeil profond, bercée par la présence rassurante de Lady Lesso à mes côtés.