Entre deux mondes

Chapitre 9 : Lutter pour la vérité

T/p se tenait au bord du précipice, son cœur battant la chamade alors qu'elle contemplait les conséquences dévastatrices de son mensonge. La malédiction de Rafal, avec sa cruauté insidieuse, avait jeté une ombre sur sa vie, et chaque minute passée loin de Lady Lesso et de Rose lui pesait comme un fardeau. Leurs visages, marqués par la douleur et l'incertitude, s'élevaient dans son esprit comme des fantômes hantant sa conscience.

— Je ne peux pas laisser les choses rester ainsi, murmura-t-elle, la voix empreinte de détermination.

Elle savait qu'elle devait agir, non seulement pour elle-même, mais aussi pour sa famille. La douleur causée par ses paroles ne pouvait pas être ignorée, et il était temps de prouver à Lady Lesso, à Leonora, que son amour était véritable, que sa colère n'était qu'une réaction désespérée à une situation qui échappait à son contrôle.

Dans le jardin...

La lumière du matin filtrait à travers les arbres, et T/p se dirigea vers le jardin où Rose jouait encore, ses rires innocents contrastant avec l'angoisse de sa mère. T/p la regarda un instant, se remémorant tous les moments heureux qu'elles avaient partagés. Elle savait qu'elle devait commencer par là, par ces souvenirs d'amour pur, avant de se lancer dans sa quête pour réparer les dommages causés.

— Rose, chérie, viens ici un moment, l'appela-t-elle, sa voix douce mais ferme.

La petite fille se retourna, ses yeux pétillants d'enthousiasme.

— Oui, maman ?

T/p s'accroupit pour se mettre à sa hauteur, ses mains tremblant légèrement.

— Je veux te parler de quelque chose de très important, dit-elle en prenant une profonde inspiration.

Rose s'approcha, l'air sérieux.

— Est-ce que c'est à propos de ta promesse ? demanda-t-elle, une lueur d'inquiétude dans son regard.

T/p se sentit défaillir à l'idée que son mensonge ait provoqué une telle confusion chez sa fille.

— Oui, c'est ça. Je sais que tu as entendu des choses... des choses qui t'ont fait douter de moi.

Les mots se bousculaient dans sa tête, et elle savait qu'elle devait être claire.

— Je t'aime, Rose. Je t'aime plus que tout au monde. Et je ne regrette pas d'avoir construit cette famille.

Un sourire timide apparut sur le visage de Rose, mais elle ne semblait pas tout à fait convaincue.

— Mais tu as dit le contraire...

— Je sais. Et je suis désolée. J'ai laissé la colère et la peur prendre le dessus, mais cela ne reflète pas mes véritables sentiments.

Elle tendit les bras, et Rose s'y blottit, cherchant la chaleur de sa mère. Ce moment de tendresse lui redonna un peu d'espoir, mais elle savait que cela ne suffisait pas.

À l'intérieur de la maison...

Plus tard dans la journée, T/p se retrouva seule, assise à la table de la cuisine, une tasse de thé fumante à la main. Les souvenirs de sa confrontation avec Lady Lesso résonnaient dans son esprit, lui rappelant à quel point la vérité était précieuse et fragile.

— Comment puis-je prouver mon amour ? se demanda-t-elle, le regard perdu dans le vide.

Elle se leva et commença à arpenter la pièce, cherchant une solution. Les murs de l'école, témoins silencieux de leurs luttes, semblaient lui murmurer des réponses. Puis elle se souvint de ce que Rafal avait dit lors de leur dernière rencontre.