SECRETS - Fate : La Saga Winx (Saison 2 Réécriture)

Chapitre 38

Lorsque tous les étudiants s'arrêtèrent de marcher de manière robotique, Farah comprit avec joie que Ben, Bloom et les autres avaient réussi. Rosalind n'avait plus de contrôle sur eux, et la barrière n'était plus non plus. Seul Saul continuait à se battre contre Andreas, ignorant que tout était fini.

- Saul, on a réussi, viens, on s'en fiche d'Andreas, murmura-t-elle alors que Sky lui sautait presque dans les bras.

- Maman ! s'écria ce dernier en la serrant contre lui, ému. J'ai cru t'avoir perdue pour toujours...

La fée lui caressa tendrement le dos, soulagée que tout le monde soit sain et sauf, enfin, elle espérait que du côté de Ben, il n'y ait aucune perte à déplorer.

- C'est fini, Sky, tout va bien, le rassura-t-elle d'une voix chaleureuse.

Saul finit par délaisser Andreas au profit de sa famille, enfin réunie.

- Je suis si fier de vous deux, avoua-t-il en souriant. Tout va enfin pouvoir redevenir comme avant.

Son épouse baissa la tête. Pas tout à fait. Luna était morte, la vie de Stella et de Ben ne serait plus jamais la même. Farah jeta un coup d'œil autour d'elle. Terra et Aisha se précipitèrent vers eux pour les enlacer, heureuses de les voir tous les deux en vie, tout comme les autres étudiants, Beatrix, Riven et Dane compris. Sans l'emprise de Rosalind, ils étaient des étudiants normaux, qui n'avaient rien contre elle.

Le groupe fut bientôt rejoint par Ben, Bloom, Stella, Musa et Sam, qui prirent conscience de leur liberté. Bloom et Sky tombèrent dans les bras l'un de l'autre, s'embrassant, réconciliés.

- Le cauchemar est enfin terminé, je suis désolée pour tout, pour ta maman, j'ai réparé mon erreur, mais ça ne ramènera pas la Reine, expliqua la jeune fille à toute vitesse, nerveuse.

Son petit-ami saisit son visage entre ses mains pour la calmer. Il ne lui en voulait pas le moins du monde.

- Tu as pris conscience de ton erreur, peu importe, on laisse tout ça derrière nous et on avance ensemble, affirma-t-il avec détermination. J'ai failli te perdre plusieurs fois et je ne veux plus que ça arrive.

Le Spécialiste serra sa fée contre son cœur et Ben profita de ce moment pour retrouver ses amis et sa fille.

- Farah ! Saul ! Que c'est bon de vous voir sains et saufs ! s'exclama le professeur de botanique en les prenant par la main, avant de déposer un baiser sur le front de sa fille.

- Dieu merci vous êtes tous vivants, on craignait le pire avec Rosalind, répliqua Saul en soufflant.

- On est vraiment désolés que les choses se soient passées ainsi, c'est terrible, vous ne méritez pas ça, Stella et toi, s'excusa la directrice Dowling en secouant la tête.

- Luna a été extraordinaire jusqu'à la fin, chuchota leur ami en cherchant la silhouette fantomatique du regard sans l'apercevoir, bouleversé.

Farah allait le prendre dans ses bras pour lui apporter un peu de réconfort quand ses yeux tombèrent sur la bague ornée d'un cristal qui entourait le majeur de son ami.

- Ben, c'est une blague ? Vous n'avez pas détruit la bague ? questionna-t-elle, apeurée à l'idée que Rosalind ne soit pas totalement détruite.

Son ami baissa la tête, honteux. En réalité, il avait égoïstement peur que la destruction du bijou entraîne une perte de contact avec l'âme de sa bien-aimée.

- Je...je n'ai pas réussi à demander à Bloom de le faire, je suis désolé, je suis minable...

Sa fille posa affectueusement sa main sur son épaule.

- Tu es tout sauf minable, Papa.

Il lui adressa un clin d'œil pour la remercier et ses amis l'emmenèrent à l'écart des étudiants afin d'avoir une discussion avec lui.

- Mais enfin, Ben, on sait que ce n'est pas facile pour toi, mais si on ne détruit pas cette bague, il y a toujours un risque que Rosalind trouve un moyen de se libérer, le raisonna Saul sur un ton de reproche.

Son ami se passa les mains sur le visage, sur le point de craquer.

- Je sais bien, mais c'est si dur pour moi, soupira-t-il en essuyant une larme au coin de son œil. Depuis la mort de Luna, j'ai l'impression qu'elle est toujours avec moi, quoi que je fasse. Je la vois, Saul, et elle me parle quand nous sommes seuls. C'est d'ailleurs elle qui m'a appris que la barrière créée par Rosalind était constituée de son énergie vitale, et elle m'a aidé à la piéger en fournissant l'énergie manquante...j'ai peur qu'en détruisant la bague, le contact soit définitivement rompu. Je ne veux pas qu'elle disparaisse, je ne peux pas perdre Luna une seconde fois.

Attendrie par son chagrin et sa détresse, Farah posa sa main sur la sienne, effleurant le cristal par la même occasion.

- Je ne ressens que la présence de Rosalind dans cette bague. L'esprit de Luna en est dissocié, votre lien est beaucoup plus fort qu'un bijou, l'amour que vous vous portez mutuellement est plus fort que tout, tu n'as donc rien à craindre.

Ben lui sourit faiblement, terrorisé à l'idée de ne plus jamais parler à sa bien-aimée.

- J'espère que tu as raison, Farah..., murmura-t-il, résigné.

Il ôta la bague de son doigt et, après l'avoir admirée en se remémorant le moment le plus insoutenable de sa vie, il donna le bijou à la fée. Sans un mot, les trois amis rejoignirent Bloom et Sky, qui avaient fini de se bécoter.

- Bloom, il te reste une dernière mission à accomplir pour nous débarrasser définitivement de Rosalind, déclara la directrice, l'air grave. Tant que le cristal ne sera pas détruit, elle aura toujours là possibilité de trouver une issue, c'est pourquoi nous te demandons d'agir au plus vite.

La jeune fille hocha la tête et s'avança vers elle d'un pas décidé.

- Je suis entièrement d'accord avec vous, Rosalind doit être éradiquée, approuva-t-elle froidement, déterminée à venger tous ceux qui avaient souffert.

Farah déposa la bague sur l'herbe et Bloom utilisa sa Flamme du Dragon pour la réduire à néant, alors que le cœur de Ben se brisait un peu plus. Rosalind n'était plus, elle ne ferait plus de mal à personne. Mais Luna, où était-elle ?

Deux mains puissantes se posèrent fermement sur ses épaules.

- Ne te blâme pas, Ben, tu as pris la bonne décision.

La voix de Saul résonna longuement dans sa tête tel un écho lointain car, à cet instant, il n'appartenait plus au monde des vivants.